Miss Peregrine et les enfants particuliers Belgique, Royaume-Uni, Etats-Unis 2015 – 128min.

Critique du film

Miss Peregrine's Home for Peculiar Children

Critique du film: Geoffrey Crété

Depuis sa plus tendre enfance, Jacob écoute avec attention les histoires de monstres racontées par son grand-père excentrique, que personne ne prend au sérieux. Lorsque celui-ci est retrouvé mort dans d’étranges circonstances, son père accepte de l’accompagner sur une île isolée du pays de Galle, afin de retrouver l’orphelinat tenu par Miss Peregrine, au cœur des ces récits fantastiques. En découvrant que le bâtiment a été détruit pendant la Seconde Guerre mondiale, Jacob commence à croire que ces histoires étaient fausses. Mais lorsqu’il découvre un passage qui l’amène à remonter le temps pour rencontrer des enfants aux dons extraordinaires, il est loin d’imaginer qu’il va affronter des monstres bien réels…

Depuis une quinzaine d’années, la magie du cinéma iconique Tim Burton est fragile, et s’est même évaporée pour de nombreux fans. Malgré son retour aux sources avec Frankeweenie, tiré de l’un de ses premiers films, et sa tentative de renaissance avec Big Eyes, le cinéaste semble avoir perdu quelque chose. Adapté du livre de Ransom Riggs, Miss Peregrine et les enfants particuliers ne fera que le confirmer. Sur le papier, c’est idéal : un groupe d’enfants rejetés à cause de leurs différences, qui vivent ensemble dans un château, entre magie enfantine et monstres cauchemardesques. En réalité, c’est encore une fois une superproduction bancale, tour à tour enchanteresse et maladroite, qui ne parvient pas à trouver son rythme, sa tonalité. Froid, souvent très mécanique, parfois alourdi par les effets spéciaux, Miss Peregrine n’est pas pour autant un mauvais film. C’est simplement un Tim Burton moyen, à nouveau.

03.10.2016

3

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Commentaires

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marineoceane

il y a 7 ans

Je ne suis pas forcément une grande fan du burlesque Tim Burton, mais j'adore Eva Green (Penny Dreadful, James Bond) et la bande annonce était très attractive!
L'histoire est bon enfant (même si certaines scènes pourraient ne pas être pour les enfants!), il y a une palette de bons acteurs, l'histoire est mignonne et c'est distrayant, mais je dirais sans plus...
Merci infiniment Cineman pour mon magnifique lot Miss Peregrine!... <3Voir plus


virginie_jolicoeur

il y a 7 ans

Ayant lu les 3 Tomes j ai été très déçue du film et de Tim Burton j'espérais vraiment mieux ! Les livres sont beaucoup mieux ????


CineFiliK

il y a 7 ans

Pensée du jour : Les enfants perdus

Garçon rêveur et solitaire, Jacob est appelé en urgence par son bien-aimé grand-père souffrant de sénilité. Il le retrouve agonisant, les orbites noires à la place des yeux. Avant de mourir, celui-ci le met en garde contre un danger imminent et lui révèle le chemin qui l’entraînera vers la mystérieuse Miss Peregrine, seule apte à l’aider.

L’enfance, la différence, l’aventure et le fantastique, il y avait tous les ingrédients dans l’œuvre d’origine de Ransom Riggs, best-seller en 2011, pour satisfaire la magie noire de Tim Burton et ravir ses adeptes les plus fidèles. La formule pourtant ne prend jamais vraiment. Si l’on retrouve son gothique apprécié, incarné avec une grâce bienveillante par la troublante Eva Green, les nombreuses références visuelles que l’on devine ou que l’on imagine – de Freaks à Jason et les Argonautes, de L’orphelinat à Harry Potter, en passant par le Monde de Narnia et Titanic – finissent par noyer et confondre cet univers trop complexe peut-être pour un film unique. Ainsi sont sacrifiés les personnages secondaires des parents, de la psychiatre et le passé de tous ces « X-Kids » prisonniers d’une boucle temporelle lassante. Tous auraient sans doute donné plus de chair à cette histoire. Pêchant par un manque d’action flagrant, un humour trop discret et une violence à ne pas infliger au regard des plus intimidés, l’émotion autrefois ressentie par le merveilleux poétique de l’artiste n’est pas au rendez-vous. Aujourd’hui, Tim Burton ressemble à un garçon particulier égaré et en quête de lui-même. A moins que ce ne soit nous qui ayons perdu un peu de l’enfant qui était en nous.

6/10

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