Cantonnée au rôle de présentatrice de seconde zone sur Channel 6, avec son caméraman Vernon, April O’Neil rêve de dénicher le sujet qui fera d’elle une journaliste sérieuse. Déterminée, elle enquête sur le célèbre gang des Foot qui terrorise la ville. Sa curiosité la mène jusqu’à de mystérieux justiciers : Leonardo, Michelangelo, Raphael et Donatello, quatre tortues ninjas, tapies dans l’obscurité des égouts new-yorkais mais prêts à défendre les citoyens…

Galerie de photos

Adapter la fameuse bande dessinée devenue dessin animé en un film d’action hollywoodien ressemble au mieux à une très mauvaise idée. Confier cette périlleuse mission au producteur Michael Bay, le terroriste des neurones, relève du cauchemar absolu. Du premier plan jusqu’à la séquence de générique de fin, preuve indiscutable que toute cette entreprise est à la merci d'une régie publicitaire, Ninjas Turtles respire le cynisme absolu, la bêtise sidérale et l’ennui mortel. Entre un humour d’une lourdeur effarante du côté des personnages et un premier degré assommant dès qu’il s’agit de l’histoire, des séquences de dialogue banales et des phases d’action bruyantes et peu lisibles, le film démontre toute l’étendue de sa nullité, aussi spectaculaire que son carton au box-office américain. En vrac, il faudra aussi affronter la moue de la ridicule Megan Fox, la mise en scène sans étincelles du médiocre Jonathan Liebesman, et un quatuor de héros numériques d’une laideur écœurante. Le pire : il suffit de remonter à quelques mois pour trouver aussi indigeste avec The Amazing Spider-Man 2.