CH.FILM

Le cheval de Turin France, Allemagne, Hongrie, Suisse, Etats-Unis 2011 – 146min.

Critique du film

A Torinói ló

Critique du film: Agathe Tissier

La tempête fait rage, le jour se lève, la nuit tombe, les jours passent...

En 1889, Nietzsche, enlace un cheval maltraité en public puis perdra la raison pendant les 10 dernières années de sa vie. C'est aussi un cheval que l'on observe suer péniblement, attelé à un chariot mené par un vieil homme (Janos Derzsi) bravant un vent terrible. Arrivé à destination, la ferme où attend la fille (Erika Bok) du vieillard sera l'unique décor des prochains jours qui vont s'écouler en noir et blanc à l'écran, dans une très lente chorégraphie répétée inlassablement par les deux protagonistes principaux, avec pour seul compagnon, le vent, jusqu'au dernier souffle, jusqu'à la fin du monde...

Tout est question de résistance personnelle face à ce supplice cinématographique. Indéniablement, c'en est un. Humainement difficile à supporter, ce huis clos imposé de force agira pourtant comme une drogue qui engourdira lentement le spectateur, à condition que celui-ci résiste aux 20 minutes initiales et ne parte pas en courant. Il s'agit d'accepter de se laisser affamer pour mieux se délecter de la moindre petite information visuelle ou auditive que le réalisateur hongrois Bela Tarr aura bien voulu consentir à son public. Un festin pour masochistes servi sur un plateau aride.

07.03.2022

5

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Commentaires

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0vide

il y a 12 ans

C'est pas un film, c'est Le Film. D'une très rare perfection.


vernon1

il y a 12 ans

...ou plutôt: physique.
De splendides nuances de noir, de gris, de gris-noir et de blanc, qui mettent en évidence tour à tour la solitude presque matérielle de l'être-ensemble, le froid, le bruit, l'ennui et, surtout, la minceur du voile de culture qui dissimule notre bestialité.Voir plus


vernon1

il y a 12 ans

...ou plutôt: physique.
De splendides nuances de noir, de gris, de gris-noir et de blanc, qui mettent en évidence tour à tour la solitude presque matérielle de l'être-ensemble, le froid, le bruit, l'ennui et, surtout, la minceur du voile de culture qui dissimule notre bestialité.Voir plus


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