Catherine Zeta-Jones: Elena et les hommes

L'énorme succès commercial du «Masque de Zorro» et l'Oscar reçu pour «Chicago» ont placé l'éblouissante Catherine Zeta-Jones dans le peloton de tête des actrices les plus courtisées par le show-biz hollywoodien. Huit ans après le premier opus, elle reprend le personnage d'Elena dans «La légende de Zorro».

Q:Comment s'est passé votre premier contact avec Hollywood?A:Quand je suis arrivée aux États-Unis, j'ai dû ravaler ma fierté et frapper à beaucoup de portes car la concurrence était rude. Je me suis souvent dit que j'étais folle, mais j'ai persévéré parce que je ne voulais pas avoir de regrets. C'est alors que j'ai rencontré Steven Spielberg: il m'avait repérée dans la série TV «Titanic», et il m'a offert un rôle dans «Le masque de Zorro».

Q:C'est le film qui vous a lancé définitivement...A:Oui, incontestablement, ce film a permis aux gens de mettre un visage sur mon nom. Ça a été primordial pour ma vie professionnelle et personnelle puisque c'est grâce à ce film que j'ai rencontré Michael (NDLR: Michael Douglas, son mari, avec lequel elle a eu deux enfants).

Q:Qu'est-ce qui vous avait séduit dans le rôle d'Elena?A:Ce qui m'a immédiatement attirée, c'est qu'il allait à l'encontre des stéréotypes du genre. Elena est tout sauf une pauvre femme sans défense qui ne pense qu'à sa coiffure et ses vêtements. Le sang de Zorro coule dans ses veines et elle est en tout point son égale. Un message très positif pour toutes les femmes.

Q:Qu'avez-vous appris sur le tournage du «Masque de Zorro»?A:Je me souviens de tout ce que j'y ai appris. C'était un peu comme si je découvrais un nouveau pas de danse. J'ai surtout appris à canaliser mon énergie, car j'avais tendance à trop appuyer mes effets pendant la préparation du film. Cela a été, en quelque sorte, une thérapie pour moi, j'ai pu me débarrasser de mon agressivité.

Q:Avec la mort du personnage interprété par Anthony Hopkins, à la fin du premier film, je présume que le scénario de cette suite n'a pas été facile à construire?A:Vu qu'il manquait un personnage, il était important d'en intégrer un nouveau. Les scénaristes ont repris la fin du film original et ont décidé de faire grandir le bébé que nous y avions eu. Une fois cette idée adoptée, tout s'est passé sans le moindre problème.

Q:Qu'attendez-vous de la suite de votre carrière?J'adore mon travail et, même dans mes rêves les plus fous, je n'avais pas imaginé en arriver là. Mais je n'en suis qu'au chapitre trois, le théâtre et «Zorro» étant le chapitre un, mon mariage et mes enfants, le chapitre deux. Il y aura sûrement un quatrième chapitre, peut-être un retour au théâtre. Mais au train où vont les choses, je n'ai pas le droit d'en demander plus. Je vis un véritable conte de fées.