Transformers : Le Commencement Canada, Etats-Unis 2024 – 105min.

Critique du film

Transformers One

Critique du film: Laurine Chiarini

Présenté en avant-première mondiale à Annecy, «Transformers One», «prequel» aux centaines d’épisodes qui ont vu le jour en 1984, a été accueilli par un public surexcité.

Histoire d’une amitié devenue rivalité mortelle entre les jeunes Optimus Prime et Megatron, Transformers One est le premier long métrage d’animation de la série à remonter aux origines du destin de la planète Cybertron, tel que le connaissent le public. Courses-poursuites, batailles et aventures s’enchaînent à un rythme endiablé parsemé de clins d’œil qui ne manqueront pas de ravir les fans de la première heure.

Lancés par les festivalier·ères, des dizaines d’avions en papier planent en méandres erratiques avant de finir sur la tête d’une personne ou, si la chance leur sourit, sur la scène devant l’écran. Quand c’est le cas, la foule d’Annecy hurle comme un seul homme. C’est donc sur un sol jonché de frêles aéronefs victorieux que se sont avancés la présidente de Paramount Animation et le réalisateur Josh Cooley, à qui l’on doit la série des «Toy Story». Tout aussi enthousiaste que l’audience, Cooley ne cachait pas son plaisir: dévoiler un film décrit comme une «lettre d’amour» à la série originale, et à l’animation en général. Impatient de découvrir les réactions d'Annecy face au «cadeau qu’ils allaient découvrir», il en a profité pour remercier l’équipe d’animation, en particulier celle d’Industrial Light & Magic, à qui l’on doit la série «Ultraman : Rising», sur Netflix.

Par respect pour la version encore non définitive projetée en première mondiale, gardons les détails de l’histoire au chaud pour le moment. Lancée en 1984, la franchise des Transformers avait été créée à des fins commerciales pour la vente de jouets par l’entreprises japonaise Takara Tomy et l’américaine Hasbro. Constituant deux groupes rivaux, les Autobots et les Decepticons sont des robots transformables, qui peuvent se changer en véhicules. Par la suite, bandes dessinées, dessins animés, jeux vidéo et films ont fait leur apparition, faisant de la franchise une affaire lucrative qui, depuis sa création, avait engrangé 25 milliards de dollars en 2011.

C’est un récit initiatique finalement assez classique, mais servi à la sauce 100% Hollywood, que propose le film. Dans la tragédie grecque antique, le héros lutte contre son destin, se retrouve face à la fatalité, est confronté à des dilemmes cornéliens avant d’être obligé de faire des choix aux conséquences funestes. Ajoutez à cela de l’amitié déçue, de la trahison, de la vengeance aveugle et de la gloire égoïste, le tout parsemé de références à la saga, logiquement, mais aussi aux bugs technologiques, apanage des terriens du 21e siècle. Les effets sonores de la série originale et les dialogues culte ne manqueront pas de ravir les fans de la première heure.

À Annecy, le film a eu droit à trois salves d’applaudissement pendant la projection, puis à une longue ovation debout à la fin. Valant la peine d’être vu sur grand écran, il ravira sans doute les connaisseurs. À voir si les autres sauront repérer «ce que l’œil ne voit pas , (titre du tout premier épisode de la série, traduit en français par «plein la vue»), lors de cette rencontre originelle au sommet entre les robots-véhicules les plus connus de la planète

(Annecy 2024)

22.10.2024

3

Votre note

Commentaires

Vous devez vous identifier pour déposer vos commentaires.

Login & Enregistrement

Autres critiques de films

Red One

Venom: The Last Dance

Anora

Lee Miller