Novembre Belgique, France, Grèce 2022 – 105min.

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CineFiliK

il y a 1 an

“Etat d’urgence”

13 novembre 2015, quelques mois après une opération ratée à Athènes, la cellule antiterroriste de Paris est sur les nerfs. Des attentats viennent d’être perpétrés dans la capitale.

Pas le temps de souffler. Les dernières paroles de la chanson enjouée du générique laissent place sans attendre aux sonneries intempestives des téléphones. Les premières informations fusent. Paris, ville attaquée. Le jogging déstressant du soir se transforme en sprint. Tant pis pour le match et les verres au bar. Il faut rapidement retourner au travail et commencer la traque.

Dans l’excellent Zero Dark Thirty, Kathryn Bigelow pourchassait Ben Laden. Homme d’action, Cédric Jimenez semble s’en inspirer. Sa caméra se sent à l’aise dans le mouvement au plus près de ses acteurs. Dujardin, Demoustier, Kiberlain, Renier et bien d’autres. Son casting étoilé brille, mais peine à trouver une cohésion d’équipe. Chacun s’en tient à un rôle très cadré. Le film évite le piège de la reconstitution des différentes tueries, préférant se focaliser sur l’enquête menée durant ces 5 jours et nuits. Des scènes intérieures de bureau alternent avec des filatures extérieures, des interrogatoires pressants, planques et fausses pistes, avant qu’un déluge de feu impressionnant ne s’abatte lors de l’assaut final. C’est à la fois l’intérêt et la limite de l’entreprise. Les différents personnages au travail manquent d’épaisseur, alors que, seule, l’Américaine Jessica Chastain nous emmenait avec elle. Il faut attendre l’intervention de Lyna Khoudri, clé de voûte de l’affaire, pour ressentir une émotion plus profonde. Le dilemme qui la ronge aurait pu être l’objet central de cet état d’urgence.

(6.5/10)Voir plus

Dernière modification il y a 1 an


Eric2017

il y a 1 an

Ce que j'ai apprécié dans ce film c'est la manière de filmer. Toujours en mouvement, on a l'impression de vivre les images, d'être en immersion avec le sujet. C'est juste incroyable. Quant aux interprètes principaux Dujardin et Kiberlain sont très bien, mais j'aurais préféré avoir des acteurs(trices) moins "stars" pour donner encore plus de valeurs aux personnages. Anaïs Desmoutier est magnifique dans son rôle et pouvait à elle seule être l'actrice principale.
Excellent film ! (F-20.10.22 et 27.10.22)Voir plus

Dernière modification il y a 1 an


vincenzobino

il y a 1 an

November rain
13 novembre 2015: Paris est frappé par une série d’attentats dont le cerveau avait été manqué 10 mois plus tôt lors d’une opération antiterroriste à Athènes. Fred, le responsable de la cellule appliquée et son équipe sont sur le pied de guerre pour identifier le commando. Son équipe est totalement appliquée dont Ines qui intercepte un message de Samia, une jeune fille marocaine hébergeant sans le savoir l’un des membres du commando.
La voici cette infiltration choc et ce second long-métrage consacré aux attentats de 2015. Après le statut de victime, place à la traque. Avec quasiment la même efficacité.
La séquence grecque met en lumière les lacunes et l’on craint sur le moment d’assister à une satire malgré elle de l’inefficacité occidentale face à l’organisation djihadiste davantage efficace. Illustration avec de fortes tensions hiérarchiques dont un interrogatoire surréaliste où on aurait envie de gifler l’un des intervenants. C’était sans compter sur la véritable mission de cette cellule : la surveillance de l’ennemi.
Et cette traque va déboucher sur une séquence humainement forte où le fait d’héberger quelqu’un sans connaître ses motivations va créer une relation de confiance entre ces deux femmes ne tenant qu’à un fil et ne permettant pas la moindre lacune; puis sur vingt dernières minutes où le temps météorologique et chronométrique va s’arrêter littéralement et entraîner révolte et soulagement d’une part, mais surtout de la reconnaissance.
N’ayant pas vu Bac Nord, cette découverte du style Jimenez m’a scotché et ce procès en soi avec une plaidoirie implacable, un interrogatoire ne tenant qu’à un fil et surtout un verdict lourd dont on met du temps à se remettre, fait oublier que les noms des protagonistes gendarmes sont fictifs mais ceux des terroristes justement maintenus.
Coup de cœur pour cette performance visuelle, cette interprétation remarquable d’Anais Demoustier stupéfiante et surtout pour ce frisson final que constitue l’ultime rappel.
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