Kaspar Kasic nous plonge dans la vie de l'écrivaine américaine Erica Jong, dont le premier roman libertin avait fait l'effet d'une bombe dans l'Amérique pudibonde des années 1970. Une œuvre biographique, reflet de l'évolution historique du féminisme.

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La vie et l'œuvre de l'auteure féministe américaine Erica Jong, réalisée à partir d'images d’archives et de scènes tournées entre 2018 et 2020 par Kaspar Kasic, avec comme point de référence, «Fear of Flying» paru en 1973, le premier ouvrage qui la fait connaître. Le roman aborde le désir féminin d’autonomie sexuelle et est encore aujourd’hui considéré comme un important pamphlet féministe. Depuis, Jong continue d’écrire et poursuit son engagement auprès des femmes.

Le film s’ouvre sur des images du New York de 2020, vidé par le confinement. En hors-champ, une conversation entre le réalisateur et son sujet. À presque 80 ans, l’auteure déclare ne jamais s’être sentie aussi isolée et ne pas vraiment savoir comment bien terminer le documentaire. Le cinéaste Kaspar Kasics lui répond alors ne pas savoir comment même le commencer.

Si «Erica Jong - Breaking the wall» reste un biopic documentaire, il ressemble surtout à une longue et intense conversation. Car loin de se concentrer sur les données et les faits, le réalisateur préfère montrer l’auteure dans son quotidien avec sa famille et la pousser, entre temps, à réfléchir sur ses écrits, son engagement sociopolitique et sa féminité. Enrichi d’extraits de talk-show où Erica Jong explique aimablement, mais fermement, ses idées aux présentateurs, «Erica Jong - Breaking the Wall» est le portrait captivant d'une femme charismatique et intelligente, en avance sur son temps.