Julie (en 12 chapitres) Danemark, France, Norvège, Suède 2021 – 128min.

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23 Avis des internautes

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Commentaires

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bustan

il y a 2 ans

D'accord avec mon préopinant. La bande-annonce pourrait laisser craindre un film un peu lourd, ce n'est pas du tout le cas. Joachim Trier a un vrai talent pour raconter une histoire, qu'il parsème de pointes d'humour. a scène de la rencontre entre Eivind et Julia est sans doute la meilleure que je n'aie jamais vu au cinéma. J'en rêve encore. Les acteurs sont excellent et quand le film s'achève, c'est comme si on devait dire adieu à des amis. Je veux maintenant en savoir plus sur ce Joaquim TrierVoir plus


CineFiliK

il y a 2 ans

“Avant de nous dire adieu”

A bientôt 30 ans, Julie ne sait toujours pas bien ce qu’elle veut. Quant à sa relation avec Aksel qui souhaite un enfant, elle ne la satisfait plus.

Bonne élève depuis toujours, la jeune femme a commencé par faire médecine attirée par son côté sélectif. Puis ce fut psychologie, afin de s’éloigner du corps pour aborder les sentiments, les idées et les comportements. Mais l’art l’attirait également. La photographie ou l’écriture pourraient-elles enfin la combler ? En attendant de le savoir, il lui faut travailler dans une librairie. Entre deux pulsions professionnelles, Julie cumule aussi les Roméo. Serait-elle la pire personne au monde ?

En choisissant de raconter ce bout de vie, ses amours et ses errances, en douze chapitres cernés d’un prologue et d’un épilogue, le film pourrait lasser avant même qu’il ne commence. Une telle histoire est plus que rabâchée sur le grand écran et ailleurs. Et pourtant, il souffle comme un vent norvégien de fraîcheur sur ce roman, sur cette romance douce-amère qui nous emporte. Dans ses indécisions, Mademoiselle Julie – Renate Reinsve – charme par son sourire et sa bienveillance, alors que sa virevoltante jumelle Anaïs se démarquait surtout par son égocentrisme. Ses amants passagers, elle les a véritablement aimés et les aime encore, jalons précieux de son parcours.

La mise en scène de Joachim Trier enrobe ses espoirs et ses doutes d’une poésie tendre. Un début jazzy à la Woody Allen permettant à l’héroïne de s’interroger avec humour sur la maternité, la pression patriarcale et la fellation post #metoo. L’effet séduction ensuite où l’on raisonne sur les limites de la fidélité en échangeant secrets et fumée comme de chastes baisers. Noces et nuits blanches dans Oslo. Puis un arrêt sur image au moyen d’un simple interrupteur. Quand la passion nous illumine, le monde autour se fige et l’on se met à courir. Car tout a une fin et quand celle-ci arrive trop tôt, il convient de regarder en arrière avant de dire adieu. Ne resteront que les souvenirs, les remords et les regrets. Des photographies que l’on aurait peut-être voulu retoucher.

(8.5/10)Voir plus

Dernière modification il y a 2 ans


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