Flee Danemark, Estonie, Finlande, France, Italie, Pays-Bas, Norvège, Slovénie, Espagne, Suède, Etats-Unis 2021 – 94min.

Communiqué de presse

Flee

Amin, 36 ans, est un universitaire reconnu qui vit au Danemark. Il a toujours refusé de parler avec qui que ce soit de ses origines. Mais aujourd'hui, Amin est à un tournant de sa vie : il veut emménager avec son compagnon et se marier avec lui. Amin sait qu'il doit affronter son passé et ses souvenirs. Jeune garçon, il a fui son pays natal, l'Afghanistan, avec sa mère et son frère. À la fin de son périple, à 16 ans, il est arrivé tout seul au Danemark, en quête de sécurité et de paix, dans l'espoir d'un futur qui lui permette de s'épanouir.

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CineFiliK

il y a 1 an

« Le cerf-volant de Kaboul »

Dans un entretien avec un ami danois, Amin raconte pour la première fois sa fuite d’Afghanistan et son arrivée à Copenhague.

Le récit du trentenaire, allongé sur une sorte de divan dur, prend l’allure d’une psychothérapie. Son enfance à Kaboul dans les années 80 cumule les souvenirs joyeux, malgré l’absence d’un père qu’il n’a jamais connu. Mais le petit garçon qui aime se faire remarquer en portant les robes de ses sœurs et fantasme sur les posters musclés de Jean-Claude Van Damme ressent déjà la différence qui vit en lui. Quand les moudjahidines remportent la guerre et prennent le pouvoir, il n’a d’autre choix que d’échapper à ce pays qui ne le reconnaît pas.

Amin évoque alors Moscou et la cruauté crasse des policiers corrompus. La rapacité des passeurs traitant les clandestins moins bien que du bétail. Les sacrifices de sa famille pour lui permettre d’atteindre des contrées plus enclines à l’accepter. Le poids, la pression et la peur de les décevoir. Et ce désir si humain de trouver plus qu’un refuge, une maison, un foyer.

Afin de préserver son anonymat, c’est par le filtre du dessin que s’expriment les mots du narrateur. De la couleur pour illustrer le bonheur familial et son existence contemporaine. Des fantômes gris, sans yeux, sans visage, quand la mémoire devient douleur. Quelques images d’archives viennent ponctuer le récit comme pour en renforcer la véracité de documentaire. Seule une animation trop saccadée vient perturber l’ensemble. Le témoignage demeure néanmoins fort et poignant. Trouver sa place en tant qu’émigré et homosexuel n’a rien d’une sinécure et constitue un défi au quotidien.

(8/10)Voir plus

Dernière modification il y a 1 an


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