Belfast Royaume-Uni 2021 – 98min.

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CineFiliK

il y a 2 ans

“The Irish boy”

En cet été 1969, Belfast se réveille divisée. Les affrontements entre catholiques et protestants s’embrasent. Cette guerre insensée comme toutes les guerres fratricides, Buddy, neuf ans, et sa famille ne la comprennent pas et refusent de s’y soumettre.

Kenneth Branagh retourne avec nostalgie sur les lieux de son enfance et déclare tout son amour pour sa capitale et ses parents. Le prologue qui enchaîne des vues chatoyantes de la ville aujourd’hui semble sponsorisé par l’office du tourisme local. Au-delà du mur, se trouve le passé, marqué d’un noir et blanc littéralement éblouissant.

Malgré les tensions religieuses, les barricades, les problèmes d’argent et de couple, il est encore permis à Buddy de faire les 400 coups : affronter des dragons avec une épée en bois et un couvercle de poubelle, appartenir à un gang, voler des loukoums ou de la lessive bio dans un magasin, suivre les conseils de ses grands-parents, attendre patiemment son père trop souvent absent et se rapprocher de la plus belle fille de la classe. Mais dans son quotidien, entre gris clairs et gris foncés, ce sont le théâtre et le cinéma qui lui ramènent de la couleur.

Il y a peu, non sans audace, l’effronté Taika Waititi transformait les jeunesses hitlériennes en Jojo Lapin, réussissant à mêler l’imaginaire de l’enfance à la réalité la plus crasse. Dans un élan comparable, Kenneth Branagh tente de relever le défi, sans y parvenir hélas. Beaucoup de bruit pour pas grand-chose.

Omettant tout point de vue sur le conflit ouvert, il opte pour un regard à hauteur de son petit héros. A coups de contre-plongées et de vues aériennes, ses choix grandiloquents de mise en scène étouffent. Ses tubes musicaux, néanmoins sympathiques, ont un aspect juke-box. Les dialogues très écrits manquent beaucoup de naturel, tout comme Buddy – Jude Hill –, certainement plus à sa place sur une scène de West End. A l’écran, rien ne s’incarne véritablement et l’ensemble sonne faux. La joliesse s’affiche sur des notes doucereuses préférant au final l’artifice à un élan émotionnel plus pur et spontané.

(5.5/10)Voir plus

Dernière modification il y a 2 ans


Eric2017

il y a 2 ans

Kenneth Branagh s'est inspiré de son propre vécu pour faire ce film. C'est touchant, émouvant et sincère. Le N/B m'a vraiment fait plongé dans l'histoire qui se situe au début des années 70. Mais attention ce film n'est pas un film de guerre, c'est un film sur l'amour d'une famille, l'amour d'une ville et l'incompréhension d'une famille devant quitter l'Irlande du Nord pour échapper à la guerre des religions. Judi Dench y est merveilleuse, Caitriona Balfe magnifique et le jeune Jude Hill est prometteur. (G-11.03.22)Voir plus


vincenzobino

il y a 2 ans

3.75: Objectif Lune
1969, Belfast: les protestants veulent bouter les catholiques de la ville. Buddy, 9 ans, est d’une famille protestante... et tolérante. Comment vivre cette tension lorsque son père envisage de construire une nouvelle vie familiale en Angleterre et que les femmes de sa famille n’ont pas l’intention de quitter la terre nord-irlandaise?
La voici cette chronique de Branagh sur ses origines abondamment nominée aux Oscars. Je redoutais une tension extrême historique, le résultat est plutôt contrasté mais efficace.
La première séquence semble annoncer la couleur, alors que cette dernière est justement absente : une véritable guérilla urbaine et une guerre de religions. Puis le passage à la vision familiale et au devoir de chaque membre s’avère un peu longuet sur son premier tiers. Mais lorsque l’aspect familial et ses choix prennent le dessus sur l’Histoire (bien que fiction ici), on se retrouve embarqué par un jubilatoire relâchement provoquant un puissant sourire souvent ironique et faisant un bien fou.
Les aléas de la vie, entre choix de survie professionnelle et aléas de la vieillesse nous émeuvent, grâce notamment à une formidable interprétation de Judi Dench et Caitriona Balfe, et le regard témoin malgré lui du jeune Jude Hill très prometteur. Sans oublier la photographie impressionnante et une magnifique bande-son de Van Morrisson et le génial message final qu’il n’est pas nécessaire de quitter notre planète pour voir la Lune, et qu’on peut s’y sentir à l’aise et cohabiter.
Belle expérience à recommanderVoir plus


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