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Le Traducteur Belgique, France, Qatar, Suisse, Syrie, Etats-Unis 2021 – 105min.

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Commentaires

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CineFiliK

il y a 2 ans

“Lost in translation”

Sami est interprète syrien. Lors des Jeux olympiques de Sydney en 2000, il laisse échapper une parole contre le régime qui le contraint à demander l’asile à l’Australie. Lorsque la révolution éclate onze ans plus tard dans son pays d’origine, l’homme prend le risque d’y retourner afin d’aider son frère fait prisonnier.

Lorsqu’à la frontière, le douanier demande au chauffeur du camion dans lequel se cache Sami où il emmène ses moutons, cinglante est la réponse obtenue : « A l’abattoir ». Dans cet état en guerre, où le printemps n’a plus jamais laissé place à l’été, le traducteur est une cible mouvante. Il lui faut échapper aux snipers, retrouver sa famille, gérer les coupures d’eau et d’électricité, se méfier enfin de tous, amis ou ennemis d’hier et d’aujourd’hui. Militant de père en fils, il lui est reproché d’avoir fui le pays ou de n’être pas revenu plus tôt. Une culpabilité ressentie pour celui qui, par son métier, se cache derrière les mots des autres plutôt que d’assumer les siens. Sa belle-sœur opticienne se charge de lui fournir de nouvelles lunettes, afin d’y voir plus clair.

Il y a peu, Aïda donnait de la voix pour exprimer l’indicible à Srebrenica. Son cri retentissant suscitait l’effroi. Par contraste, celui-ci s’avère moins puissant malgré un sujet tout aussi tragique. Mélange de drame et de thriller, le film peine à trouver son équilibre. La première scène, sise dans l’enfance des principaux protagonistes, suscite la confusion. Les ellipses temporelles et le rythme soutenu peinent à installer les personnages. Le récit programmatique se décline de manière assez mécanique, réfrénant l’émotion. Il n’empêche que ce premier long-métrage de deux cinéastes syriens en exil, questionnant l’engagement sur place ou à distance, a le mérite d’exister.

(6/10)Voir plus

Dernière modification il y a 2 ans


TOSCANE

il y a 2 ans

Le Traducteur est un film "qui honore la mémoire de ceux qui se sont battus pour une Syrie libre" et la mémoire de tous ceux qui "quelque part dans le Monde" luttent pour leur liberté et leur dignité. Je parle de la grande Liberté, pas de cette liberté évoquée dans la rue par des groupes que j'ai rencontrés en me rendant au cinéma pour voir ce film.Voir plus

Dernière modification il y a 2 ans


Eric2017

il y a 2 ans

J'ai beaucoup aimé ce film car l'idée de montrer la révolte d'un peuple face au régime totalitaire de son président même sous la forme d'une fiction(ce film n'est pas un biopic) n'est pas sans rappeler certaines choses se passant en Europe aujourd'hui. (G-05.10.21)

Dernière modification il y a 2 ans


vincenzobino

il y a 2 ans

Toute une histoire
1980, Syrie : le règne des Assad débute et enfants, Said et son frère Nabil, vont devoir vivre avec.
2011, début du printemps arabe : Said vit en Australie où il est traducteur pour diverses occasions dont les JO de Sydney et un lapsus le forçant à rester caché et coupé de ses proches. Lorsque Nabil, resté en Syrie, est porté disparu, Said tente de le retrouver. Et pour cela pas le choix : il faut retourner en Syrie.
Le voici donc ce procès annoncé sur la dictature et ses conséquences. L’idée de base très intéressante promettait beaucoup, l’aspect fictif pouvait constituer un bémol. Et malheureusement cela se vérifie.
La séquence des JO de Sydney longtemps restée inexpliquée constitue un premier couac niveau montage, l’unique séquence visiblement réelle avec bien sûr les violations humaines perpétrées par l’armée syrienne. S’en suit un passage australien manquant de singularité et non exempt de clichés sur la responsabilité.
Puis l’arrivée en Syrie et les épreuves pour retrouver son foyer constitue la meilleure partie du film et une certaine empathie naissait.
Mais hélas tout ce qui était possible d’éprouver est annihilé par cette hallucinante séquence finale pour ma part totalement incomplète, qui condamne la tentative de créer au lieu de se baser sur une véritable anecdote qui aurait sans doute fait mouche. Et c’est vraiment dommage car les prises de vues notamment floues sont prodigieuses et j’ai été néanmoins touché par les rôles féminins du film, notamment médicaux.
Se laisse néanmoins voir mais avec une frustration certaine et, je le reconnais, contradictoire.Voir plus


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