Un endroit comme un autre Italie, Roumanie, Royaume-Uni 2020 – 96min.

Communiqué de presse

Un endroit comme un autre

John mène une vie simple et tranquille dans une petite ville irlandaise. Le matin il travaille comme laveur de carreaux et passe le reste de la journée avec son fils Michael qui a 4 ans. John est un jeune père célibataire car la mère de Michael les a quittés peu de temps après la naissance. Pourtant le souci principal de John est autre : il ne lui reste que quelques mois à vivre. Parfois, la colère et le désespoir le submergent. Cette situation rend d'autant plus forte et précieuse sa relation avec son petit garçon. Il veille à épargner à son fils le lourd fardeau et cherche en même temps une nouvelle famille pour lui. Mais comment savoir ce qu'il y a de mieux pour Michael et chez qui il trouvera son bonheur ? John commence à comprendre qu'il n'a pas à prendre de décision rationnelle pour le futur et qu'il peut vivre l'instant présent, main dans la main avec son fils. Il trouve, dans cette découverte, courage et consolation. Ce film touche par sa retenue - subtile mais expressive. James Norton interprète son rôle de père avec maestria mais la vraie révélation est Daniel Lamont, le garçon de 4 ans. On sent très bien que les deux acteurs ont su créer des liens au delà du plateau de tournage. Présenté pour la première fois à la Biennale de Venise 2020, « Nowhere Special » est un film profondément émouvant et sensible qui déploie sa beauté et sa légèreté dans des moments de silence et de mélancolie.

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Commentaires

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CineFiliK

il y a 2 ans

“Où on va, papa ?”

Malade, John sait que ses jours sont comptés. Seul pour élever Michael, son fils âgé de 4 ans, il tente de lui trouver une nouvelle famille.

Père courage en phase terminale, mère ayant abandonné le foyer, garçonnet qui n’est pas censé comprendre, moyens financiers limités et Irlande du Nord, de quoi entasser les clichés misérabilistes. Le film s’ouvre pourtant sur des images ensoleillées donnant aux briques rouges de la ville une couleur éclatante. Les gens passent paisiblement ou se retrouvent au café en bonne compagnie. Le bonheur des choses simples.

Laveur de carreaux, John cherche à y voir plus clair. Derrière la vitre, un chat, Spiderman, un appartement confortable, des pierres tombales. Chaque bougie supplémentaire sur un gâteau ne prolonge malheureusement pas l’existence. Aidé par une assistante sociale dévouée, il quête le foyer adoptif qui prendra soin au mieux du futur orphelin. Mais comment choisir ?

S’inscrivant dans la tradition du cinéma social britannique, le film évite le piège « loachien », préférant la retenue, la sobriété et la bienveillance générale. Son couple d’acteurs porte avec sérénité cette histoire basée sur des faits réels. On a rarement vu à l’écran un enfant aussi sage et mutique. Plus mélancolique que bouleversant, il finit par émouvoir quand on réalise que les souvenirs d’une vie ne tiendront que dans une boîte.

(6.5/10)Voir plus

Dernière modification il y a 2 ans


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