Quand on crie au loup France 2019 – 83min.

Critique du film

Papi j’ai raté les voleurs!

Théo Metais
Critique du film: Théo Metais

Quand on crie au loup, deuxième long-métrage de Marilou Berry, une comédie familiale enlevée, une mission de sauvetage envers et contre tous d’un genre très «Home Alone».

Le jeune Victor Bogomil, 12 ans, vit seul avec son grand-père, gardien d'immeuble. Rêveur invétéré, il ne cesse de s'inventer des histoires et d’avertir d’un imminent danger, mais à trop tirer sur la corde, le voilà seul pour défendre son immeuble le jour où de véritables ravisseurs prennent en otage l’une des résidentes.

Vous connaissez le proverbe, tout est dans le titre! Marilou Berry reprend l’adage populaire pour nous conter une histoire de sauvetage d’un genre très Home Alone. Sur une idée originale de Nicolas Bary (réalisateur de Le petit Spirou en 2017), Quand on crie au loup se pare de cette même effervescence adolescente, édulcorée, insouciante, rafraîchissante, jusque dans l’esthétique. Une ode à l'adolescence, une révolte qui tendrait même vers Alexandre Jardin ; lorsque le jeune Victor se retrouve seul à la barre d’une mission de sauvetage pour libérer Pauline (Bérengère Krief) et son grand-père (Gérard Jugnot), il en appelle à son inventivité. Les ravisseurs n’ont qu’à bien se tenir.

Wallace (Nicolas Wanczycki) et Jasper (Thomas Vandenberghe) sont un peu les Frères Sisters «déwesternisés» de la comédie française, l’un est un fondu de la gâchette, l’autre est un bon bougre rempli de délicatesse. Leur Commodore s’appelle Romane (Marilou Berry) et n’est autre que leur soeur, gargantuesque et terrifiante, une sorte de Barbe Bleu du petit banditisme parisien. Déguisés en clown (on y verra un peu de Stephen King ou encore de Sven Martinek), ils viennent de braquer une banque et sont aussi débrouillards qu’un Jacques Mesrine de JouéClub. Marilou Berry et Nicolas Bary composent un joli duo d’antagonistes, à leur trousse le jeune et impeccable Noé Wodecki dans une comédie familiale au rythme enlevé. Moins naïve qu’elle n’y paraît, Quand on crie au loup saura nécessairement séduire son jeune public.

En bref!

Une comédie familiale endiablée aux airs de Home Alone pour une parenthèse estivale conviviale dans les salles de cinéma.

02.08.2019

2.5

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Commentaires

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vincenzobino

il y a 4 ans

Un pigeon nommé Victor
Victor est un cas à part: n’ayant aucun ami si ce n’est Pauline, sa voisine, le garçon orphelin vit avec son grand-père Joseph, concierge de l’immeuble et en inventant sans cesse des histoires et se créant donc un autre monde, les autres voisins exaspérés sont prêts à les renvoyer. C’était sans compter sur un braquage de bijouterie.
Le voici donc cet espèce d’OCFNI (objet cinématographique franchouillard non identifié) dont les premières réceptions me faisaient craindre le pire. Je m’y suis rendu en espérant une décompression sans vulgarité, je fus quasi servi.
La situation est totalement grotesque et pas toujours bien jouée, notamment certains clichés assez évidents et pas trop recherchés. Mais l’arrivée de Marilou redonne une saveur picturale particulièrement jouissive si le cinq-centième degré est de mise et à la fin, s’il n’y a pas de véritable bouleversement du genre, cette réécriture d’un classique comique de la fin des années 1980 avec hold-up fratricide mélangé à un autre film avec un avion manqué et un gosse prisonnier malgré lui fera parfaitement l’affaire.
Se laisse donc voir...Voir plus


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