Playmobil: Le film France, Etats-Unis 2018 – 99min.

Critique du film

Une aventure nostalgique en demi-teinte

Sven Papaux
Critique du film: Sven Papaux

Les petites figurines crées en 1974 par Hans Beck ont désormais leur film. Lino DiSalvo en fait une histoire centrée sur une sœur et un frère, catapultés dans le monde enchanteur et dangereux des Playmobil.

Marla et Charlie s’entendent comme des larrons en foire. Un soir, alors qu’ils s’amusent avec leurs Playmobil, les sirènes de la police viennent briser cette bonne humeur. Leurs parents ont péri dans un accident de voiture. Les mois passent et Marla tente de joindre les deux bouts, elle qui voulait partir à l’aventure et parcourir le globe. L’ambiance est morne, Charlie fugue en ville, et par un étrange coup du sort, les voilà plongés dans le monde enchanteur et irréel des Playmobil. Pour sauver son frère et le ramener dans le monde réel, Marla n’hésite pas à parcourir les univers magiques et dangereux des figurines. Elle y rencontre un vendeur ambulant appelé Del, un agent secret nommé Rex Dasher, ou encore une bonne fée.

Une envie de s’évader, de partir loin. Marla (Anya Taylor-Joy), munie de son passeport, est animée d’une furieuse envie de voyager, de découvrir le monde avant d’entamer son cursus universitaire. Un voyage qu’elle désire tant et qu’elle vivra finalement dans l’univers magique des Playmobil grâce à son petit frère (Gabriel Bateman), lui aussi assoiffé d’aventure. Entame digne de High school Musical, Anya Taylor-Joy pousse la chansonnette, chante un voyage vers la liberté. Playmobil: Le film, est ce divertissement dopé aux chansons dégoulinantes. Une sorte de rêve enfantin où tout est possible, où les dinosaures se mélangent au Far West, où un Colisée futuriste débarque de nulle part, où règne l’infâme Maximus - doublé par Jérôme Commandeur. Lino DiSalvo se repose sur une jolie mise en scène technique; une vraie richesse visuelle entrecoupée d’idées loufoques liées au monde des Playmobil.

Mais il faut chercher pour trouver les quelques autres points positifs tant les voix françaises amènent une bien maigre plus-value, à l’image d’un Kad Merad guère drôle et peu aidé par son personnage. On retient surtout Rex Dasher, doublé par un bon Franck Dubosc, l’agent secret et charmeur. Un pseudo James Bond capable de se sortir des pires situations et habile quand il faut faire du charme. Néanmoins Playmobil: Le film, ne cherche ni à innover ni même à user d’une foule de références comme l’avaient fait les films Lego. Aucune prise de risque, le film se cantonne à un pur divertissement pour les enfants. Un souffle nostalgique, certes, mais une direction qui manquera d’inspiration. Jamais réellement enthousiasmant.

En bref!

Pour les passionnés et les enfants, Playmobil: Le film ravivera de bon(s) souvenir(s). Libéré des affres nostalgiques, l’histoire sonne vide, l’humour tombe à plat. L’aventure n’est pas aussi exaltante que ce fameux Playmobil que vous recevez sous le sapin, un jour de Noël.

03.09.2019

2.5

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