Mia et le lion blanc France 2018 – 98min.

Critique du film

Relation interspécifique en guise d’alerte

Sven Papaux
Critique du film: Sven Papaux

Mia est une vraie rebelle de 11 ans, en colère après avoir dû déménager loin de ses petits copains londoniens. Dorénavant en Afrique du Sud, elle vit au milieu des bêtes, dans une ferme où les lions sont maintenus en captivité. Sa relation avec le lionceau Charlie sera de plus en plus forte au fil des années. Mais la belle histoire va tourner au vinaigre quand Mia apprend que son père est en fait mouillé dans le business des « chasseurs de trophées ». Pour elle, il est inconcevable de laisser Charlie se faire abattre. L’adolescente part au combat !

Le plus gros du travail réside dans la manière de tourner, ou plutôt les à-côtés. Un tournage étalé sur plusieurs années et supervisé par « l’homme qui murmure à l’oreille des lions », Kevin Richardson. Zoologue et star des réseaux sociaux, pour ses vidéos avec des lions issus de son immense parc pour lions vivants en pleine autonomie, il a cadré le tournage pour éviter tout accident. À l’écran, il y a une réelle complicité entre Mia (Daniah De Villiers) et le lion blanc, et un remarquable travail de dressage ; ce sont peut-être les uniques avantages du film…

Car oui, si Mia et le Lion Blanc sensibilise à la bêtise de l’homme et à cette chasse inégale et barbare, il ne reste plus grand chose à se mettre sous la dent. À commencer par le jeu affligeant d’un casting tout bonnement abandonné dans la savane. Mélanie Laurent en pôle position, sous les traits d’Alice Owen, la maman. L’actrice française fait de la figuration, rien d’autre. Que dire de la jeune Deborah De Villiers ne faisant que subir les aléas de son rôle d’ado effrontée. La médiocrité est valable également pour Langley Kirkwood, exécrable dans son rôle de père sans coeur. Une vraie mascarade orchestrée par Gilles de Maistre souhaitant sensibiliser la population à ce fléau. Mais à trop s’accrocher au message, son oeuvre dégringole dans la mièvrerie. L’écriture y est inexistante. Un objet cinématographique d’une extrême faiblesse, sans la moindre émotion, tentant désespérément de nous tirer les larmes à grands coups de mélodies tragiques. Tout sonne faux.

En bref !

De Maistre se fourvoie magistralement en s’agrippant au message qu’il souhaite véhiculer. Sans doute eut-il mérité le prisme du documentaire pour gagner en persuasion. Ici, Mia et le Lion Blanc est un film curieux. En somme, nous suivons un spot de prévention (sponsorisé par Rolex et la ville de Monaco, cf. le générique) contre cette pratique horrible, sans la moindre profondeur scénaristique. Il reste la beauté indéniable des lions.

24.12.2018

1.5

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Commentaires

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messercoco

il y a 5 ans

J'ai adoré ce film pour les images et l'histoire tout et très bien fait ...préparer vos mouchoirs


Eric2017

il y a 5 ans

Ce film est très bien fait, bien que la première partie est un peu longue. Puis dans la deuxième partie tout devient palpitant. J'ai été choqué d'apprendre que la chasse au lion en Afrique du sud est légale et qu'il y a même des élevages pour permettre à des personnes fortunées de les tuer et d'emporter un trophée. Une véritable catastrophe. Dans l'ensemble c'est un beau film. (F-01.01.19)Voir plus


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