Une année polaire France 2018 – 94min.

Critique du film

Une ambiance chaleureuse au pays du grand froid

Alexandre Janowiak
Critique du film: Alexandre Janowiak

Pour son premier poste d’instituteur, Anders choisit l’aventure et les grands espaces : il part enseigner au Groenland, à Tiniteqilaaq, un hameau inuit de 80 habitants. Dans ce village isolé du reste du monde, la vie est rude, plus rude que ce qu’Anders imaginait. Pour s’intégrer, loin des repères de son Danemark natal, il va devoir apprendre à connaître cette communauté et ses coutumes.

Samuel Collardey avait frappé un grand coup dans l’univers du documentaire fiction il y a déjà dix ans avec sa superbe incursion dans le monde agricole auprès d’un jeune lycéen. Après deux autres œuvres très réussies, le réalisateur et scénariste français nous offre un nouveau long-métrage mêlant le documentaire et la fiction.

Avant d’être une œuvre foisonnante sur les us et coutumes des habitants du Groenland et du pays inuit, Une année polaire bénéficie surtout d’une sublime photographie orchestrée par Samuel Collardey lui-même. Des paysages immaculés des étendues de glaces arctiques aux sublimes balades en bateau au milieu des icebergs en passant par la richesse de la faune environnante (ours blanc, husky, baleines…) et aux aurores boréales qui illuminent les nuits glaciales, le long-métrage français est d’une esthétique irréprochable même s'il peut parfois s'avérer un peu trop contemplatif et répétitif.

Mais là où il est le plus intéressant, c’est dans sa description du quotidien de la communauté de la petite ville Tiniteqilaaq. Grâce à son personnage principal danois mi réel mi fictionnel, on découvre ainsi un village partagé entre deux époques, guidé d’un côté par des traditions ancestrales et une autarcie certaine, et rattrapé d’un autre par la modernité du monde d'aujourd’hui et sa technologie. Samuel Collardey l’avait rappelé à plusieurs reprises en interview « l’enjeu était de nous amener à la rencontre des inuits ». Le contrat est donc plus que rempli.

28.05.2018

4

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Commentaires

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CineFiliK

il y a 5 ans

“Rendez-vous en terre inconnue”

Sans réelles attaches, le danois Anders postule pour devenir enseignant à Tiniteqilaaq, village minuscule au milieu du Groenland. Le voilà parti pour un an dans cette contrée lointaine, pas toujours accueillante.

D’une bonhommie affichée, le barbu rondouillard a tout d’un ours bien léché. Quelque peu idéaliste, il ne s’attendait pas à ce que les premiers temps soient si difficiles. Problèmes linguistiques, élèves dissipés, pas d’eau courante et chauffage défaillant douchent vite ses plus beaux espoirs. Précisons que ce représentant du pays colonisateur suscite la méfiance auprès de ses hôtes. Son regard étranger et les principes qu’il essaie d’inculquer font craindre une assimilation non désirée sur ce territoire isolé où seuls les chasseurs font encore rêver les enfants.

Entre le documentaire et la fiction, le réalisateur français fait rejouer à ses « acteurs » leur propre histoire. Dans des paysages grandioses où le blanc des neiges éternelles se mélange au bleu du ciel et de la mer, il filme une nature sauvage, ainsi que des traditions d’hier encore bien ancrées. Une belle invitation au voyage.

7/10Voir plus

Dernière modification il y a 5 ans


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