En 2015, 40'000 des 1 million de réfugiés en Europe cherchent à se loger en Suisse. Dans le petit village argovien d’Oberwil-Lieli, des réactions radicalement opposées font surface. D’un côté, le maire propose à sa commune de payer 290'000 francs pour éviter d’accueillir une dizaine de réfugiés. En opposition totale à cette politique, la jeune étudiante Johanna Gündel cherche à faire entendre sa voix...

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Historienne de formation, la réalisatrice Sabine Gisiger délivre un film qui reflète de manière objective les avis contradictoires d’une commune. A cette petite échelle, «Willkommen in der Schweiz» parvient ainsi à mettre en lumière toute la complexité du fonctionnement général de la démocratie directe en Suisse. N'imposant aucune conclusion hâtive au spectateur, le film propose au contraire de nombreuses pistes de réflexion.

A travers des images d’archives, il met aussi parfaitement en perspective les rapports entre le pays et les réfugiés à travers l’histoire, y révélant plusieurs passages sombres qui font écho à notre époque: Ces images autour de la deuxième Guerre mondiale, moment où la Suisse se montrait très restrictive à l'égard des étrangers ou celles du Ciné-Journal suisse de 1950 qui rappellent à quel point le Président de la Confédération, Monsieur Petitpierre, a soutenu la cause des migrants. Malheureusement, avec un parti pris stylistique propre au reportage télévisuel, discutable par ailleurs , le film ne nous permet pas de découvrir des faits fondamentalement nouveaux, au-delà de ceux présentés ces dernières années sur nos chaînes d'information, au fil de l'actualité brûlante...