T2 Trainspotting Royaume-Uni 2017 – 118min.

Critique du film

Trainspotting 2

Critique du film: Geoffrey Crété

Vingt ans ont passé depuis que Marc Renton a volé l’argent de ses amis et quitté Édimbourg pour fuir ses démons. D’un coup, il décide de revenir dans sa ville natale, avec l’intention de revoir David alias Spud et Simon alias Sick Boy. Le premier est au bord du gouffre, toujours aussi inadapté à la société, tandis que le deuxième vit de petites combines avec sa petite amie bulgare, Veronika. Begbie, lui, est encore en prison. A priori heureux, Renton va redécouvrir qui il est mais aussi payer le prix fort de ses erreurs passées.

De Bridget Jones à Zoolander, les suites de films sorties des années plus tard ont pris le risque de ne plus intéresser ou convaincre quiconque. Suite du film culte de 1996, qui a définitivement lancé les carrières de Danny Boyle et Ewan McGregor, Trainspotting 2 échappe-t-il à ce triste sort ? Oui et non. Oui, parce que le film jouit de la même énergie loufoque, porté par la mise en scène folle du réalisateur de Slumdog Millionnaire et Sunshine, et incarné par des acteurs excellents. Non, parce qu’au-delà des nombreux clins d’œil et de quelques très belles parenthèses mélancoliques, la suite ne semble pas véritablement justifier son existence. Chacun pourra donc décider de pencher d’un côté ou de l’autre, selon son attachement au premier film.

20.02.2024

3

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Commentaires

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elena_ptitsyna

il y a 7 ans

Trop bien! Comme le premier, ce film est plein d'énergie et d'humour anglais, incomparable! J'ai adoré.


CineFiliK

il y a 7 ans

“Terminus”

Mark est de retour à Edimbourg, vingt ans après avoir fui les embrouilles en emportant le magot. Il a une dette à payer à ses anciens compagnons d’infortune qu’il retrouve un à un.

Les pires toilettes d’Ecosse, l’explosion de caca, les trains sur les murs, le bébé au plafond ou juste un jour parfait pour s’étendre entre quatre planches. Qui ne s’en souvient pas n’avait pas la vingtaine en 1996. Sur la musique transcendante de Born Slippy, c’était l’air béat et les yeux écarquillés que l’on s’injectait le premier shot de Danny Boyle. Fixe supplémentaire ici empreint d’une nostalgie pas déplaisante, mais amère. Que sont devenus ces accrocs aujourd’hui ? Si les rides, le cholestérol, la calvitie et le viagra ont marqué les corps, les âmes elles sont toujours aussi grises. Les losers emblématiques d’autrefois n’ont rien appris de leurs échecs, quêtant encore et toujours dans la drogue, le sexe sans amour et la violence, une échappatoire. Seules quelques lignes… sur papier seront une planche de salut. Deux décennies plus tard, ces tristes héro(ïnomane)s et le montage épileptique de l’Anglais, trop ancrés dans le passé, n’hallucinent plus. Les effets seconds sont moindres car, pour tous, le temps a passé.

6.5/10Voir plus


regis_m

il y a 7 ans

Sentiments contrastés à la sortie de ce 2ème volet.
Le film manque de souffle et de rythme par instant, quelques longueurs viennent un peu plomber l'ambiance... il n'a certes pas la tonicité du 1er... et pourtant !
Quel plaisir de revoir Spud, surtout, homme enfant attachant et paumé qui vit dans sa bulle. Ils ont tous vieilli, mais Danny Boyle ne trahit aucun de ses personnages. Ils ont juste pris de l'âge. Et l'époque n'est plus la même. La nostalgie est présente, mais 'incrustée' dans l'époque contemporaine avec des techniques cinématographiques somptueuses. Présent et passé se mêlent, comme si de vieux fantômes habitaient en permanence un présent qui se doit d'être vécu.
Chaque plan est une somptueuse photographie, la maîtrise de la caméra est de haute volée, les musiques ne sont certes pas aussi marquantes que le 1er opus... mais il y a ces nappes d'Underworld, ces débuts timides de mélodies qui vous ferons frissonner. On aimerait revivre l'intensité d'il y a 20 ans mais on ne revit jamais pleinement les instants du passé. On ne peut que les raconter. Les émotions glissent alors sur l'âme sans la pénétrer pleinement. C'est peut-être la belle et réaliste leçon de ce film, Dont la sincérité, l'enthousiasme et l'inspiration semblent sincères.
A recommander surtout à celles et ceux qui ont vu et aimé le 1er, et qui ne s'attendent pas à revivre la même expérience.Voir plus


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