De sa voix blues et rauque, Félicité (Véro Tshanda Beya) transcende les nuit;. Elle est chanteuse dans un bar où, sous les lunes de Kinshasa, les vapeurs d’alcool se mêlent aux sueurs de la ville. Mais lorsque son fils sera victime d’un accident, il lui faudra rassembler la fortune nécessaire à l’opération qui le sauvera de l’amputation. Epaulée par Tabu (Papi Mpaka), Félicité se laissera aller à l’humour, puis à l’amour, bercée par les guitares du groupe Kasaï Allstars:

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Il se dégage de Félicité un optimisme conscient des réalités du Congo, de sa violence, de son histoire et de son actualité. Et sans jamais larmoyer sur les rives de l’Ubangi, le film mettra en lumière l’émancipation, la lutte et la fierté du peuple africain. La narration se veut lente et essoufflée à l’image du combat de Félicité. Cela pourra surprendre d’ailleurs mais lorsque l’orchestre symphonique de Kinshasa et la musique d’Arvo Pärt enlacent l’histoire, le film plonge dans une merveille d’onirisme.

Félicité est l’une de ces femmes de l’équateur, le regard de charbon, sombre mais le coeur au soleil ,comme une Césaria Evora du continent. Elle a la stature de ces figures de proue qui bravaient les mers, silencieuses et intrépides. Félicité est un long voyage mais vous y découvrirez les lumières de l'Afrique et la beauté d’une femme effrontée qui s’élève avec dignité à l’image de tout un peuple.