Bon film , sans plus ...........

J’aime les films de Dupontel soit en tant qu’acteur ou réalisateur/acteur. Ce dernier m’a laissé un peu sur ma faim. Je n’ai pas retrouvé assez souvent la touche Dupontel. Néanmoins, c’est un film que j’ai bien aimé. (G-22.11.17)

“Le fabuleux destin d’Albert Maillard”

Maillard a survécu à la Première guerre grâce à son camarade Péricourt qui, pour le sauver, laissa son visage sur le champ de bataille. L’armistice signée, tous deux survivent dans un Paris soignant ses blessures. Pour s’en sortir, ils se lancent dans l’escroquerie en proposant aux vivants de fictifs monuments aux morts.

Il était une fois un fabuleux destin. Ayant fui en Afrique dans les colonies françaises, Maillard conte son histoire et nous transporte par ses mots et ses images. L’enfer des tranchées fait de chair et de sang s’ouvre sous nos pieds. La survie a un coût, tout comme le bonheur. Les années folles succèdent à la folie des hommes. La souffrance se fait art quand la gueule cassée devient un bal masqué. On virevolte sans cesse entre le tragique et le comique dans ce tourbillon de décors et de couleurs saturées. Tel un ardent dimanche de fiançailles auquel Jean-Pierre Jeunet aurait pu dire oui. Il y a tant à découvrir sur tous ces personnages troubles et lumineux qu’on aurait aimé les connaître plus encore. De quoi donner l’envie de lire ou de relire le prix Goncourt 2013, source de ce film enlevé.

7.5/10… Voir plus

Dernière modification il y a 6 ans

c'est rare que je sois sorti d'un film aussi heureux, et émerveillé
c'est une fable, à la manière d'un compte, avec ses gentils, ses méchants, ses retours de balancier,
mais avant tout une magie et une simplicité merveilleuses

... courez-y!

de la sensibilité, de l'humour, on passe de surprise en surprise et c'est drôle même si on ne parle que de morts. Ils viennent d'avoir vécu la guerre, ils s'en sont sortis, mais pas indemne. Pour ceux qui ont oublié cet épisode de notre passé, c'est une leçon de vie, même si l'on en rit. Et pour une fois, ce ne sont pas que les allemands qui ont voulu la première guerre mondiale. Un film qui nous change des super productions venues des Etats-Unis.… Voir plus

Envole toi

A la veille de l'armistice de 1918, deux soldats français se voient contraints de monter à l'assaut sous un prétexte fallacieux. Un manquera de peu la grande faucheuse et son bleu comparse, en le sauvant, perdra la moitié inférieur de son visage. Sur les champs de la mort; une indéfectible amitié. Eduard Péricourt, gueule cassée interprétée avec finesse par Nahuel Perez Biscayart, n'envisage pas de faire face à sa famille gangrenée par un manque d'amour patriarcal. Il sera mort au combat. Son dévoué ami Albert garantira la survie et le confort médical. Après la guerre, la France peine à accepter ses rescapés, leurs traumas, mais tient à honorer ceux qui sont restés sur les champs d'horreur. Les corps sont ramenés par des mercantis de mort qui vampirisent les familles éplorées. Des monuments aux morts fleurissent. Une arnaque imaginée par les deux compères nous paraît, de facto, justifiée face à de telles iniquités. Albert Dupontel, livre ici avec le concours de l'auteur du roman éponyme Pierre Lemaitre, une fable philosophique soignée. L'innocence de la jeune poulbote Heloïse Balster, contrebalancera-t-elle le loup qui dissimule la scélératesse humaine ? Dans le rôle dévolu à la perfidie, l'acteur Laurent Lafitte déploie un jeu digne du miroir social qu'il nous tend. L'oiseau symbole de l'immortalité sera à la hauteur de l'Adieu.
Quoique quelques scènes du début soient difficiles, un film poétique.… Voir plus

SUPERBE
voilà longtemps que je n'étais pas sorti d'une projection d'un film Français avec autant d'émotions, de réflexions, de bonheur , de plaisir et d'émerveillement devant la justesse de sa construction, de son récit scénario divinement, et d'une pléiade d'acteurs jouant tous avec une justesse d'interprétation du plus connu au plus inconnu ..
une grande claque de bonheur et d'émotion mêlant l'humour , l'ironie, le sarcasme, l'hypocrisie... mais tout autant le lyrisme, le bonheur , la joie, les sentiments du coeur et de l'amitié ... les larmes ne sont pas loin à de nombreux moments...
bref un vrai bijou de grand cinéma Français et par un acteur/réalisateur aussi bien sous employé que sous estimé par une bonne partie de la profession ... une chose est sur après ce filmais vont devoir changer d'avis
UN VRAI CHEF D'OEUVRE ... courrez-y
un grand un immense merci Mr Dupontel… Voir plus

Derrière une collection de masques stupéfiante, transcendance poétique et cruelle de la défiguration et de la blessure, des yeux qui ne mentent pas, des larmes. Une autre façon d'exprimer ses sentiments. Quelquefois des sourires, de belles étreintes, un enfant, un fils et un père. Une belle amitié. Film étonnant, tragique, original, plein de poésie et d'humoir
. Beaucoup d'émotion. Un grand film.… Voir plus

Superbe, à voir sans hésiter!

Un pur chef-d'œuvre!
J'ai eu la sensation de voir (et pourquoi pas entendre....) un opéra!
Tout est lyrique, grandiose et amplifié dans ce film.
La 1ère guerre mondiale est filmée avec un tel réalisme saisissant, les personnages sont profonds et captivants, l'histoire de cette recherche de reconnaissance par chacun des personnages est touchante, les décors sont incroyables et les costumes magnifiques.
La description des caractères et la morale est tellement moderne, que des parallèles avec notre triste époque sont vite trouvés.
Bref, du grand et très bon film français, ce qui est assez rare pour en profiter pleinement.… Voir plus

Au revoir là-haut aborde les thèmes récurrents de la première boucherie mondiale et des années après-guerre. Le business des monuments au mort traité dans "la vie et rien d'autre" chef d'oeuvre de Bertrand Tavernier ou l'un des meilleurs films de Jeunet "un long dimanche de fiançailles" parlant notamment des substitutions d'identité et de l’opportunité prise par certains de repartir à zéro avec la volonté de faire disparaître le passif de leur vie.

Le réalisateur utilise ces leitmotivs pour nous emmener avant tout dans son univers à lui. Univers constitué d'humour et de poésie. Albert Dupontel sévit maintenant depuis plus de 20 ans et trace son propre sillon avec talent toujours, réussite souvent.

Cette dernière mouture est ambitieuse artistiquement et le résultat est plutôt réussi. Mise en scène soignée, rythme parfait, construction narrative impeccable et de l'argent pour soigner les scènes de guerre, des travellings d'enfer et le début des années 20 à Paris comme si nous y étions.

L'alchimie poésie, comédie et drame fonctionne. Un réalisateur et son style son confirmés. Peut-être un de ses meilleurs films.… Voir plus

Édouard au visage d'argent
1ère guerre mondiale : Albert et Édouard, 2 poilus soldats sortent traumatisés et avec de profondes séquelles : Albert laissé pour mort et Édouard défiguré par un obus. Le lieutenant Pradelle leur supérieur s'avère être responsable de cette situation. En 1920, les deux survivants décident de monter une arnaque en vendant des monuments funéraires fictifs. L'une de leurs victimes s'avère être le propre père d'Edouard qui rejetait le talent de dessinateur de son fils. Et Pradelle croit pouvoir effacer ses actes. Mais il est des dettes indélébiles.
En 2013, en écrivant cette fiction respectant pourtant tellement l'aspect historique, Pierre Lemaitre crée un ouvrage des plus bouleversants sur la frontière entre le politiquement incorrect et la méprise pure en se servant ici de deux soldats aux origines de vie opposées: l'un comptable, l'autre artiste, que seul un conflit de cette ampleur pouvait se faire rencontrer.
Albert Dupontel, présent à la fin de la séance, releva la volonté de vouloir respecter l'œuvre de Lemaitre (ci-scénariste du film) tout en y amenant sa propre touche.
Le résultat s'en ressent: telle la lecture, la vision nous immerge immédiatement un siècle plus tôt et à l'image de la séquence introductive, la virtuosité ne nous quitte pas de la première à la dernière seconde. Comme un clown triste, Dupontel nous enchante par sa perception d'Edouard (fantastique Biscayart qui avec sa performance de 120 BPM est sans conteste La révélation 2017), sa direction artistique de toute beauté et surtout, en commettant, je le cite, le parjure de modifier l'issue du récit pour le rendre bien plus optimiste que le livre (issue cinématographique approuvée du reste par Lemaitre.
Des applaudissements nourris accompagnèrent le générique de fin et cette générosité offerte illumine notre faciès.
A recommander vivement...… Voir plus