The Insult Belgique, Chypre, France, Liban, Etats-Unis 2017 – 112min.

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Commentaires

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vincenzobino

il y a 6 ans

Valse avec le passé
Beyrouth 2016: Toni, garagiste libanais asperge d'eau Yasser et son équipe, chargés d'effectuer des travaux sur sa gouttière. En réponse, Yasser traite de sale con Toni. L'affaire aurait pu en rester la, mais parce que Yasser, palestinien, refusé de s'excuser auprès de Toni, c'est la justice qui va devoir trancher. Et écrire l'Histoire peut-être en réveillant de douloureuses cicatrices.
Après la valse avec Bachir, un second film sur le conflit libano-palestinien nous est présenté. Fort d'un prix d'interprétation masculine, ce procès des guerres de religion et des dégâts qu'elles occasionnent nous interpelle au plus haut point. Et le verdict cinématographique, sans réécrire les faits, a le mérite de faire porter le chapeau à chaque partie, que ce soit le réfugié palestinien; le résident libanais ayant lui-même vécu son épreuve jeune qui, une fois connue, nous ôte tout le ressenti négatif que son attitude et son action juridique pourrait engendrer; ainsi que le rôle du pouvoir juridique qui, à l'exception d'une facilité familiale pas tellement appropriée, est également porté sur le banc des accusés.
Il est évident que le verdict judiciaire final, lui, ne réconciliera pas forcément les deux camps, mais les apaisera.
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CineFiliK

il y a 6 ans

“Le procès du siècle”

« Sale con » assène Yasser, le contremaître palestinien, à Toni, le chrétien. Un accrochage qui aurait dû rester sans lendemain, mais qui à Beyrouth entraîne les deux hommes dans un procès qui les dépasse.

C’est de l’eau qui asperge l’autre. Une gouttière non conforme qu’on refuse de mettre aux normes. Des mots que l’on ne parvient à digérer. Des excuses qui ne sortent pas et se changent en coups de poing dans le ventre. C’est un baril de poudre qui explose à la moindre étincelle, symbole d’un pays aux plaies encore béantes.

Cet engrenage qui étouffe les protagonistes afin d’évoquer la société dans laquelle ils se démènent n’est pas sans rappeler la mécanique de l’Iranien Asghar Farhadi. Le procès dépasse vite l’intime pour toucher au politique et à l’histoire du Liban. Il illustre la cohabitation conflictuelle entre chrétiens de souche et réfugiés palestiniens, veillant justement à ne pas prendre parti. Le propos est plutôt clair et bien tenu. Quelques effets démonstratifs – rebondissements superficiels, envolées dramatiques et musicales – lui font perdre en subtilité.

6.5/10Voir plus

Dernière modification il y a 6 ans


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