Rester vertical France 2016 – 100min.

Critique du film

Rester vertical

Critique du film: Geoffrey Crété

En quête d’inspiration pour l’écriture d’un scénario, Léo erre au hasard des routes et des chemins de la Lozère. Il rencontre un adolescent mystérieux qui vit chez un étrange grand-père. Puis une bergère, Marie, qui protège les moutons de son père des loups. Ils tombent amoureux, ont un bébé, puis Marie les quitte tous les deux. Seul avec l’enfant, Léo cherche toujours l’inspiration, les rencontres…

Alain Guiraudie a attiré l’attention en 2012 avec L’Inconnu du lac, faux thriller véritablement sensuel et mystérieux, très remarqué à Cannes où il a reçu le prix de la mise en scène dans Un Certain Regard. Son dernier film, Rester vertical, a beau avoir été présenté dans la prestigieuse compétition officielle, il lui est nettement inférieur. Bouillie grotesque qui ne semble parler de rien, n’importe comment et pour d’obscures raisons, cette vague histoire d’homme en lutte avec sa sexualité, son inspiration et l’existence serait presque une énigme si quelque chose accrochait le regard et la réflexion. Rester vertical accumule les curiosités et les détours, avec une logique proche du cauchemar absurde, une mise en scène plate et des acteurs perdus. Au final : l’impression d’observer un étrange cirque sans queue ni tête, dont le charme discret disparaît bien trop vite.

02.01.2017

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Commentaires

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CineFiliK

il y a 7 ans

Pensée du jour : L’homme qui a vu le loup

Il était une fois Léo, un scénariste dilettante, en panne d’inspiration. Errant sur les chemins de traverse, en quête du loup et de rencontres fortuites, il fait la connaissance de Marie, au milieu des moutons. Tous deux se rapprochent, se désirent et se séduisent, tous deux deviennent parents. Mais, malheureuse, la jeune femme délaisse enfant et amant. Seul avec son nourrisson, Léo s’égare et s’abandonne.

Audacieux, créatif, sexuel et provocant, le cinéma de Guiraudie déconcerte et se résume difficilement. A la lueur de la fable et de la Bible, sa relecture existentielle prend quelque sens. On croise la bergère Marie, loin d’être vierge et innocente, un ogre aux yeux tristes prêt au sacrifice d’Abraham, un moïse naviguant sur les eaux, une fée de la forêt qui soigne avec des électrodes végétales, un vieillard rock’n’roll espérant un trip ultime. Sur les causses de Lozère, le plus léger côtoie le sombre. Les limbes s’ouvrent et mendient l’âme nue de Léo de Hurlevent. Quand rôde la menace du loup et de la mort, il faut affronter ses peurs, ses désillusions, et demeurer debout. Car de l’origine du monde et du bâton de joie, resté vertical, naîtra la vie, la résurrection.

6.5/10

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