Devenue riche grâce au loto, la famille Tuche a décidé de revenir s’installer dans leur village de Bouzolles après une escale à Monaco. Jeff a racheté son usine pour en reprendre le contrôle avec ses anciens collègues, Cathy a repris sa vie de ménagère, leur fille Stéphanie mène une vie de femme de footballer à Paris, leur fils Wilfred se rêve rappeur et le petit dernier, Donald, passe un mois à Los Angeles pour parfaire son anglais. Lorsqu’il leur annonce qu’il souhaite rester en Californie, où il tente de faire oublier ses origines peu reluisantes pour s’adapter à la faune locale, sa famille décide d’aller lui faire une surprise : ils débarquent ainsi à Los Angeles, où ils vont découvrir une toute nouvelle vie…

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1h34 et pas un vrai rire : bilan plus que tragique pour cette suite embarrassante des Tuche, succès-surprise de 2011 qui se retrouve contrainte à fournir un prétexte à une deuxième aventure. Grand symptôme des comédies en manque d’inspiration, qui tentent virtuellement de redynamiser des formules classiques avec un décor censé ne pas l’être, l’escapade américaine de la famille de cas sociaux donne lieu à une suite de gags plus grossiers les uns que les autres, étirés le long d’une vague intrigue qui mobilise les fameuses grandes morales de la vie – ne pas renier ses racines, rester soi-même, apprécier ses proches, ne pas s’oublier, accepter l'homosexualité de son fils même si c'est dur. Les Tuche 2 : Le rêve américain est donc de cette espèce trop familière des comédies misérables dont le scénario semble sorti d’une photocopieuse, et dont l’existence (et le succès) posent de sévères questions sur le cinéma (et le public).