Tu ne tueras point Australie, Etats-Unis 2016 – 131min.

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35 Avis des internautes

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Commentaires

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CineFiliK

il y a 7 ans

“Faut-il sauver le soldat Gibson ?”

L’histoire vraie de Desmond Doss. Convaincu que sa place est dans l’armée, mais fidèle à sa morale religieuse, il refuse de porter une arme. Après de multiples brimades et obstacles surmontés, il se retrouve au front en pleine bataille d’Okinawa dans l’uniforme d’un infirmier. Devant lui et son régiment se dresse l’infranchissable falaise de Maeda.

Parce qu’il a battu violemment son frère lors d’une bagarre enfantine et que son père inspirait la brutalité, Desmond s’est juré qu’il ne tuera jamais. Mais en tant que patriote convaincu, il ne peut que s’engager. Aux yeux de la grande muette, il passe donc pour un objecteur de conscience qu’il faut éliminer. Cette première partie mêlant romance d’un autre âge, camp d’entraînement à la Full Metal Jacket et procès bâclé respire la niaiserie. Il faut dire que dans le rôle, Andrew Garfield nous inflige un air ahuri vite agaçant. C’est dans les scènes de combat qui suivent qu’il révèle enfin son héroïsme. Tel un Saint-Bernard, il s’inflige la mission de ramener un à un en lieu sûr les blessés abandonnés. Séquences douloureusement efficaces qui rappellent si nécessaire que la guerre est un carnage et les soldats, de la chair à canon. Demeure néanmoins le besoin intrinsèque du réalisateur d’ancrer sa démonstration dans un discours christique très prononcé. Passion, sacrifice, crucifixion sur un brancard et résurrection. Si l’émotion finit par passer en découvrant les images du vrai Desmond, le questionnement s’impose : Faut-il tant de violence pour évoquer la non-violence ? Une foi inébranlable n’est-elle pas une obsession emplie d’orgueil ? Mel Gibson cherche-t-il à sauver son âme ?

6/10
twitter.com/cinefilik
cinefilik.wordpress.comVoir plus


niki_m_

il y a 7 ans

Bon film laisse un bon sentiment


termina7or

il y a 7 ans

Ca, c'est un film qui vous prend aux c... pourtant, c'est un peu mal barré au début, quand on voit ce freluquet essayer de draguer la jolie infirmière, et avoir des convictions bizarres. Pourtant, il est jamais ridicule, le gamin, il fait de la peine, parfois. Étant éducateur, j'en ai connus, des comme ça. Déconnectés. Ouais, mais quand il est au front, c'est plus le même mec. Il a eu du bol, c'est sûr, mais Mel Gibson nous montre ça d'une façon, c'est hallucinant. Je l'ai toujours aimé comme acteur, comme cinéaste, il en a aussi sous le capot.
Je vois pas quoi rajouter aux autres avis, je vais digérer le machin et le remater d'ici un an, en étant plus détendu. En tout cas, la tronche du môme, on l'oublie pas. Même quelques jours après. Pareil pour celle du vrai Desmon Doss. C'est vraiment un p... de bon film.Voir plus


vertov

il y a 7 ans

Le gore du Christ.

Il s'agit donc d'une histoire vraie. Celle d'un jeune objecteur de conscience qui sauva la vie de plus de soixante-dix soldats pendant la Seconde Guerre mondiale. Et les images d'archives qui tombent à la fin du film sont là pour attester crânement du souci de vérité apporté à l'entreprise, certaines anecdotes et phrases ayant été recopiées à la lettre.

Après une longue et pathétique traversée du désert, Mel Gibson tente le retour en grâce derrière la caméra, signant un film mélangeant patriotisme exacerbé, appel du drapeau, fanatisme religieux, prosélytisme et massacre de l'ignoble envahisseur étranger à repousser. Jusque-là, tout est boursouflé de clichés à en pleurer.

Et force est de constater que Mel n'a rien perdu de sa vigueur. Ici, l'outrance est aussi bien visuelle que rhétorique : les scènes de guerre, spectaculaires et absurdes (Cf. la grenade renvoyée d'un joli coup de pied tel un Karateka par Andrew Garfield), font la part belle aux nombreux gros plans gores sur les membres sanguinolents et les corps éventrés d'où s'échappent des tripes fumantes, tandis que les longues plages de dialogues pleines de bondieuseries et d'inepties, l'omniprésence de la Bible, les prières du héros et un plan final quasi christique sont autant de messages pas du tout subliminaux vantant en mode très premier degré les mérites de la foi et des valeurs chrétiennes.

Sur un angle psychanalytique, il serait intéressant de se pencher sur l'oeuvre de Gibson et d'interroger sa fascination pour l'ultra violence, qu'il enrobe systématiquement d'une idéologie sectaire ; à moins que ce ne soit justement ses ambitions prosélytes qui ne lui servent de prétexte à l'expression de son goût pour la torture et le sang.

@regis_m Pourtant habitué à vos critiques saillantes et véridiques, vous m'avez fait regretter les 16.- gaspillés à l'entrée (ils seraient plus utiles à la cinémathèque).


PS: Comment peut-on considérer ce film de guerre comme bouleversant ? Replongez-vous dans vos vieux DVD. On est à des années lumière de MASH, Les Sentiers de la Gloire, Full Metal Jacket, Come and See, la Grande Illusion voire même d’Apocalypse Now.

Regis: Effectivement je me plais à créer un profil pour répondre aux 6/6 de l'ensemble des critiques parues sur ce site, qui me semble une aberration sans nom. Un mal à cela? Peu crédible et qui n'amène rien, c'est votre avis très personnel. Puis concernant les références, ce n'est pas une liste exhaustive mais simplement un rappel de ce qui s'est fait, de beaucoup mieux (on pourrait en en inclure une bonne vingtaine): surtout afin de réveiller celles et ceux qui s'endorment sur une oeuvre pareille.Voir plus


cydjie_m_

il y a 7 ans

Magnifique film


Christo

il y a 7 ans

La guerre dans toute son horreur filmée sans concession. La réalité devait être encore bien pire et l'on imagine sans peine que beaucoup de survivants de cette folie humaine on du faire des cochemarres jusqu'à la fin de leurs vie. C'est une histoire vraie. Les temoignages de la fin sont là pour nous le rappeler.Voir plus


vincenzobino

il y a 7 ans

L'Apocalypse d'un passionné au cœur brave
1943: Desmond, contre l'avis de son père héros malgré lui de 14-18 et ayant juré de ne plus évoquer le mot guerre sous son toit, suit les traces de son frère et s'enrôle dans l'armée. Seulement il souhaite être infirmier et refuse tout port d'arme et encore plus de tuer un homme, ce qui lui vaut d'être la risée de ses camarades et hiérarchie : la bataille d'Okinawa au lieu dit "Hacksaw Ridge" va être l'occasion de le confronter à sa foi et à ses principes.
Mel Gibson derrière la caméra: cela ne pouvait que promettre une spectaculaire incursion photographique accompagnée d'un procès sur le mal-fondé des guerres. Et première surprise, le second point n'est absolument pas évoqué. C'est bien le mal-fondé d'un ordre et l'équilibre entre la foi et la réalité que le virtuose réalisateur australien met en avant.
Et si la première séquence nous plonge direct dans le bain, il s'en suit une profonde réflexion sur la limite à franchir ou pas face à l'autorité. Évocation avec le père de Desmond (impeccable Hugo Weaving), sorte de Benjamin Martin (The Patriot) qui jurait de ne plus avoir à vivre ce qu'il avait vécu et le faire subir a ses fils. Évocation également avec un sergent (Sam Worthington fabuleux) se riant d'un lâche pour finalement découvrir son côté humain et l'aduler.
Mais outre la musique de Gregson-Williams et la photographie saisissantes, c'est bien Andrew Garfield qui force le respect: qui aurait pensé que l'interprète de the amazing Spiderman pouvait sortir une telle performance? Pas moi et je me trompais: il est absolument bluffant.
Bluffant, comme ce film que je vous recommande vivement.
PS: un seul regret : avoir du le voir en VF, me faudra un rattrapage en VO...Voir plus


avalex

il y a 7 ans

Ca faisait longtemps que je n'avais pas été bouleversée à ce point : magnifique !!!


regis_m

il y a 7 ans

Je vais moins au cinéma ces temps. Films consensuels, calibrés, sans surprise, sans émotions. Aussi, j'attendais beaucoup du dernier film réalisé par Mel Gibson, car ce type est autant cinglé que George Miller. Et quand on a vu le dernier Mad Max, on se dit qu'il est encore possible de vibrer sans écrans verts ni utilisation à outrance de l'informatique.
"Tu ne tueras point" est tout simplement le film de guerre le plus bouleversant que j'ai vu. Celui qui m'a fait pleurer à plusieurs reprises (Andrew Garfield, son visage, son corps chétif, ses interrogations, ses réactions, tout chez lui est viscéral et poignant), celui qui m'a tétanisé (être au milieu d'un combat apocalyptique, voir ces corps déchiquetés, voir aussi ces gars morts de trouille incapables de bouger, et les autres, aller de l'avant la peur au ventre). Heureusement, quelques rires permettent de se détendre. Et puis, il y a cette première partie, où l'on apprend à connaître ce héros, son enfance, son père (fantastique Hugo Weaving, pour moi sa plus belle prestation, qui mériterait un oscar du meilleur 2nd rôle), son histoire d'amour, ses aspiration, son entêtement. Subtiles et sensibles descriptions des protagonistes dans la première partie, enfer dans la 2nde... On en ressort forcément marqué, aussi parce que tout est fait avec intelligence et respect.
Tu ne tueras point s'adresse néanmoins à tout le monde, au-delà de 16 ans. Allez-y même en couple, ou en famille, car tout le monde ne peut qu'y trouver des zones d'intérêt poignantes. Ne pas oublier qu'il s'agit d'une histoire vraie, les témoignages de fin nous le rappellent.
Chef d'oeuvre absolu. Qui mérite 100/10.

PS : l'équipe qui a épaulé Mel Gibson dans la réalisation des scènes sur le champ de bataille est la même que Braveheart. Quand on se souvient de la qualité incroyable côté lecture des combats, on peut affirmer que là, c'est encore un cran au-dessus. Mouvements de caméra et surtout accompagnement sonore sont tout simplement prodigieux.

Vertov : visiblement, vous faites partie de cette catégorie de personnes qui se plaisent à créer des profils uniquement pour contredire les critiques avec lesquelles elles ne sont pas d'accord (il suffit de voir les 1 étoiles/1 avis sur La La Land et Premier Contact, peu crédibles et qui n'amènent rien). Au moins, vous développez. Pourquoi j'ai trouvé ce film bouleversant ? Les acteurs. La manière dont cela est raconté. La trouille ressenti sur le champ de bataille... Vous m'invitez à revoir les vieux classiques de films de guerre. Je le fais régulièrement, ne vous en faites pas pour moi. Maintenant, vos références un peu "fourre-tout" m'intrigue dans votre liste : MASH, La Grande Illusion, Full Metal Jacket... Pourquoi pas la Grande Vadrouille ? Désolé pour vos 16 CHF, mais vous ne pouvez me rendre seul responsable. Il y a d'autres critiques touchées par ce film. Cela allège un peu la mauvaise conscience que vous m'avez donnée.Voir plus


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