Le procès du siècle Royaume-Uni, Etats-Unis 2016 – 109min.

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8 Avis des internautes

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Commentaires

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elfic

il y a 6 ans

Des acteurs brillants. Une histoire réelle . Du suspense. Un film dont je me rappellerai longtemps . Aussi pour ne pas oublier l holocauste et le risque que les fascistes et extrémistes reviennent ....


regis_m

il y a 6 ans

Très beau film, démontrant le triomphe de la raison et de l'analyse sur la sombre connerie (un thème qui sera toujours d'actualité, hélas). Ce qui m'a particulièrement séduit ? Le fait de laisser, dans la cour de justice, l'émotion de côté et de se battre contre un négationniste sur des éléments factuels et des preuves.
Belle démonstration en tout cas, sur un sujet grave, avec des acteurs captivants (bravo notamment à Tom Wilkinson).

Et pour finir sur une note plus légère : comment peut-on boire un Pommard 1er cru Les Epenots dans un... gobelet en plastique ?Voir plus


CineFiliK

il y a 6 ans Excellent

“N’oubliez jamais”

En 1996, le professeur américain Deborah Lipstadt est attaquée pour diffamation par l’Anglais David Irving. Dans un de ses livres sur l’Holocauste, elle qualifie l’historien autodidacte d’extrémiste pro-nazi et de menteur, lui qui nie farouchement l’existence des fours crématoires à Auschwitz. Selon le droit britannique qui ne considère pas la présomption de l’innocence, c’est à elle de prouver que ces qualificatifs sont fondés.

Le duel juridique débute en 2000. Certaines voix s’élèvent pour y renoncer, préférant négocier que de faire écho au négationnisme. Et qu’en est-il de la liberté d’expression ? L’héroïne prend le risque du débat se sentant investie d’une mission qui la dépasse : donner la parole aux survivants et une voix à ceux qui ne sont plus là pour témoigner. Mais un procès n’est pas une thérapie. L’émotionnel est une arme tranchante qui peut se retourner contre la victime. Ses avocats la contraignent alors au silence et à la frustration optant pour une stratégie de déconstruction pièce par pièce des théories irrecevables d’Irving. La joute oratoire est passionnante. Et la victoire rigoureuse s’impose dans les détails afin que les chambres à gaz n’en deviennent pas un de l’histoire. En ces temps incertains où la montée des extrêmes est révélatrice, ce film qui pèche par quelques conventions académiques s’avère néanmoins essentiel.

7.5/10Voir plus

Dernière modification il y a 6 ans


vincenzobino

il y a 6 ans Excellent

4.5 : David contre Goliath
1984 : Déborah Lipstadt, juive américaine plaidant la mémoire de l'Holocauste, est en train de dédicacer son dernier ouvrage lorsque l'historien écossais David Irvng, négationniste notable que l'historienne cite dans ce livre, l'attaque pour diffamation. Comme il est sujet de sa Majesté, c'est à Londres qu'un juge doit statuer sur la limite entre antisémitisme et déformation historique. L'occasion pour Richard Hampton, célèbre avocat, de venir en aide à l'Américaine afin de rétablir la vérité.
Comment juger l'inavouable? Comment nier l'évidence? Tel est le principe du déni exploité dans le film.
L'on pouvait s'attendre à une enquête juridique limite haineuse mais le réalisateur de Bodyguard met en avant la différence de fonctionnement des tribunaux britanniques et américains et ne commet pas l'erreur de surjouer sur la corde sensible et l'effet lacrymal : il tisse son film telle une araignée avec une cible principale ne s'avérant non pas humaine mais morale.
La première force du film est sa vision historique illustrée par une séquence forte tournée à Auschwitz même (pleinement impliquée dans le devoir de Mémoire suscité par le long-métrage) où l'on comprend à la fois l'horreur des faits et la pire insulte de les nier ainsi que des archives tirées du véritable procès avec notamment la controversée théorie des cheminées.
La seconde force est le parfait équilibre entre obligation juridique et devoir moral et la même force que la femme au tableau ou Spotlight est ici reconduite.
Mais le principal atout du film reste son casting 5 étoiles : Rachel Weisz parfaite dans un nouveau rôle fort de la même verve que the whistlebower ou the constant gardener; Timothy Spall véritable clone de Irving et surtout Tom Wilkinson impressionnent.
Au final, ce que l'on retient n'est pas forcément l'issue juridique mais bien cette conviction l'ayant amenée et la musique douce de Howard Shore y contribue fortement.
A recommander plus que vivement pour ne pas sombrer dans une dérive extrémiste néo-nazie...Voir plus


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