Collateral Beauty Etats-Unis 2016 – 97min.

Critique du film

Beauté cachée

Critique du film: Geoffrey Crété

Depuis la mort de sa fille de 6 ans, Howard Inlet s’est enfermé dans un mutisme qui inquiète ses proches. Ce publicitaire ambitieux et lumineux est devenu l’ombre de lui-même, au point de menacer sa société. Impuissants, ses collègues et amis Claire, Whit et Simon ont une idée saugrenue pour l’aider : engager trois acteurs pour qu’ils interprètent les rôles de la Mort, le Temps et l’Amour, auxquels Howard a écrit des lettres thérapeutiques pour panser ses plaies. Grâce à cette mise en scène, le trio pense sauver leur entreprise, sans se douter qu’ils vont également sauver Howard et eux-mêmes…

Beauté cachée semble clore une trilogie aux côtés de A la recherche du bonheur et Sept vies : un trio de mélo larmoyants, moralisateurs, d’une bien-pensance et d’une douceur écœurantes. Avec l’ambition très banale de réorchestrer la magie de La Vie est belle de Frank Capra, classique des années 40 avec James Stewart, cette histoire de business man en dépression qui retrouve le chemin de la vie est d’une naïveté grossière. Pire : l’intrigue est ridicule, et questionne plus l’amitié que l’amour ou le temps vu le plan tordu des trois proches du héros. Face à une telle farce, la seule issue est de prendre Beauté cachée avec une distance amusée, comme en témoigne la délicieuse Helen Mirren, qui tire son épingle du jeu.

19.02.2024

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Commentaires

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vjn

il y a 7 ans

La vie (le temps..), l'amour, la mort.
Réfléchir à ces trois étapes essentielles de vie et savoir quelle est la direction qu'on veut prendre pour accepter de voir ...la beauté cachée.
Joli film sur cette métaphore.


avalex

il y a 7 ans

En ces temps moroses, ce genre de film fait du bien au moral même s'il traite à la base de la déprime d'un parent face au décès de son enfant.
C'est gentil sans être gentillet, un poil invraisemblable mais les personnages sont attachants.
Beaucoup de personnes reniflaient dans la salle...Voir plus


vincenzobino

il y a 7 ans

Elle s'appelait Olivia
New-York: Howard n'est plus le même homme depuis 3 ans et un événement tragique ayant frappé sa famille. Il n'a toujours pas pu faire son deuil et son travail s'en ressent. Lorsqu'il avoue à ses trois collègues, traversant chacun sa propre épreuve, qu'il écrit des lettres non pas à des personnes mais à des sentiments, le trio tente de lui venir en aide en donnant vie au temps, à l'amour et à la mort, auprès de qui leur chef et ami montre une profonde rancune.
Faire son deuil, en voilà une épreuve difficile, parfois impossible. Le traiter est davantage sensible et sortir le film en période de fêtes peut être une véritable thérapie à risques.
La direction prise par le film a de quoi interpeller pendant une bonne heure: l'on sourit plutôt face à cette initiative visiblement vouée à l'échec et en pensant deviner son issue, d'où une certaine crainte de déjà vu.
Seulement Frankel nous réserve une surprise finale du même acabit émotionnel que Still life et sans bien sûr dévoiler l'issue, je puis juste, et je sais de quoi je cause, vous recommander cette expérience si vous êtes un peu un Howard, et surtout de rester jusqu'à la fin, même si, comme Howard, vous douteriez du bien fondé de cette tentative de deuil. Elle va vous rester ancrée un long moment et quels acteurs notamment Keira Knightley, Michael Pena et Will Smith.Voir plus


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