The Walk - Rêver Plus Haut Etats-Unis 2015 – 123min.

Critique du film

The Walk

Critique du film: Geoffrey Crété

Paris, années 70. Philippe Petit est un saltimbanque qui ne vit pour que décoller du sol dans des numéros de funambule qu’il offre aux passants. Jusqu’au jour où il découvre que la ville de New York a lancé la construction de deux tours plus hautes que la Tour Eiffel : le World Trade Center. Poussé par son envie de repousser les limites de son art, il s’envole pour les Etats-Unis et réunit une équipe afin de mettre au point un plan pour s’infiltrer dans les bâtiments et tendre un fil au-dessus du vide.

En 2011, Robert Zemeckis était au plus mal : le film d’animation Milo sur Mars, qu’il avait produit via son studio et qui devait être une petite révolution, devenait l’un des pires fiascos hollywoodiens. Conséquence : douze ans après Seul au monde et après trois films d’animation, il revenait au cinéma classique en 2012 avec Flight, qui valait une nomination aux Oscars à Denzel Washington. The Walk confirme cette petite renaissance pour le réalisateur de Retour vers le futur et Forrest Gump, qui adapte l’incroyable vie du Français Philippe Petit, célèbre pour sa performance de funambule entre les tours du World Trade Center, vue dans le documentaire oscarisé Le Funambule de James Marsh. Conçu sur le modèle du film de braquage, le film témoigne d’un savoir-faire indéniable et d’un retour aux sources pour ce grand manitou du cinéma hollywoodien, qui assure une fois encore le spectacle, entre humour et émotions fortes. Sauf qu’au final, The Walk laisse l'impression d'un film impersonnel, sans vraie âme ni inventivité, qui offre certes des séquences remarquables dans sa dernière partie, mais sans jamais aller véritablement au-delà de son pari technique. A la fin, on n'a qu'une envie : se replonger dans la fabuleuse filmographie de Zemeckis, de ses grands succès à ses films mal-aimés (La Mort vous va si bien, Apparences).

26.10.2015

3

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Commentaires

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commundmortels

il y a 8 ans

Bon suspens, sympa, amusant.
Bonne utilisation de la 3D. Je pense que ça ne vaut pas la peine de le voir autrement.
Par contre, un peu court en scénario.
Si on le prend plutôt comme un beau conte, alors là, il vaudrait plus que 4/6... Mais je l'ai pas pris comme ça.


CineFiliK

il y a 8 ans

Il y a des hommes pour qui l’impossible n’est pas un frein, mais une motivation. Il y a des hommes qui considèrent le risque de mort comme une preuve de vie. Il y a des hommes dont les rêves dépassent les gratte-ciel. Philippe Petit est l’un de ces grands. L’ultime ambition de cet acrobate français, joindre les deux tours du World Trade Center à New York en marchant sur un fil. L’opération est prévue pour le 7 août 1974. Robert Zemeckis opère un retour vers le passé pour nous conter l’histoire vraie de cet exploit au cœur déjà du documentaire oscarisé Le Funambule (Man on wire) du Britannique James March. Préférant la fiction, l’Américain débute son hommage de la pire des manières dans une reconstitution sans âme d’un Paris de synthèse où s’illustrent des clowns grotesques, bien incapables d’aligner trois mots de français – "Lès cawrotts sonne couites" – et se justifiant de converser en anglais afin de s’exercer pour le grand voyage. Ridicule ! Plus à l’aise dans la "Big Apple", le réalisateur ne peut que faire mieux et impressionne en faisant renaître de ses cendres le double monument tragiquement disparu. Las, les préparatifs du "coup" ressemblent davantage à un épisode sans idée d’une sitcom des années 80 que le chapitre 6 de Mission Impossible. A deux doigts de lâcher prise, les derniers espoirs du spectateur se raccrochent à ce câble tendu, quand commence la marche. Un petit pas pour l’homme, un grand pas pour le cinéma. Zemeckis retrouve de sa magie exploitant une 3D enfin vertigineuse. Entre folie pure et poésie surréaliste, s’élèvent au-dessus du symbole de la finance et du terrorisme la beauté et l’émotion d’un rêve concrétisé. Trois minutes d’un temps suspendu qui sauvent tout un film d’une chute douloureuse.

Pensée du jour : la grâce ne tient qu’à un fil.

5.5/10
twitter.com/cinefilik
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regis_m

il y a 8 ans

Le sujet ne me passionnait pas plus que cela en version cinéma, surtout qu'il y a déjà eu des documentaires sur Philippe Petit, et qu'en plus, la bande-annonce en montrait, selon moi, beaucoup trop. Mais il y a Zemeckis à la réalisation, et ça, dans une salle obscure, ça ne se refuse pas. En plus, en IMAX 3D, ça devait promettre de sacrées belles séquences.
Les 5 premières minutes sont très plaisantes, bon rythme, belle mise en scène en noir et blanc, on est bien installé dans ce ton léger et poétique.
Et puis, le film patine un peu, l'ennui pointe par instant, difficile effectivement d'avoir une réelle empathie pour le groupe, pour le personnage central, même si Joseph Gordon-Levitt tient là sa meilleure prestation depuis 50/50.
On se demande, à un moment, si le sujet méritait un film. Et puis, survient la fameuse traversée. Et là... quoi dire ?!

Le cinéma représente pour moi un merveilleux vecteur d'émotions et de sensations lorsque c'est fait avec talent et intelligence. Et cette scène restera dans la mémoire. Magistrale, elle nous fait passer par tous les états, de la trouille viscérale à la grâce désincarnée. On en ressort estomaqué, et on n'imagine pas un seul instant regarder The Walk à la télé.
C'est un fllm calibré pour le cinéma, dans des conditions optimales.
Le film nous suit bien après l'avoir vu. Il y a aussi la magie des instants entre Joseph Gordon-Levitt et Ben Kingsley, deux acteurs encore une fois parfaits. Et cette parole : "l'exploit de Philippe Petit a donné une âme aux Twin Towers.
Regardez-le au cinéma, il y a eu le regret d'une salle assez peu fréquentée alors qu'il mérite qu'on lui consacre deux heures face à un écran géant.Voir plus


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