Dans une Normandie rêvée du XVIIème siècle, où les chevaux côtoient les hélicoptères, Marguerite aime Julien, et Julien aime Marguerite. Depuis leur plus tendre enfance, ils sont fascinés l’un par l’autre, et savent que leur amour sera éternel. Mais Marguerite et Julien sont frère et sœur, issus d’une famille bourgeoise qui tentera par tous les moyens de les séparer pour les sauver. Le seul moyen de vivre leur amour : fuir.

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L’ascension de Valérie Donzelli a été fulgurante. Peut-être même trop fulgurante : actrice frustrée, elle faisait ses premiers pas de réalisatrice en 2009 avec La Reine des Pommes, devenait un phénomène en 2010 avec La Guerre est déclarée, dirigeait Valérie Lemercier en 2011 dans Main dans la main. A peine ralentie par l’échec de ce dernier, elle a récupéré un scénario autrefois abandonné par François Truffaut pour son quatrième film, le plus ambitieux : Marguerite et Julien, aventure romantique et romanesque avec son collaborateur privilégié Jérémie Elkaïm et Anaïs Demoustier. Atomisé à Cannes, où il a été présenté en compétition officielle, le film ne mérite pourtant pas sa réputation : ni follement génial ni profondément raté, Marguerite et Julien tâtonne, tente et avance, fragile, pour donner vie à une fable intemporelle, à la fois douce et absurde. Le charisme d’Anaïs Demoustier, incontestablement au-dessus de ses partenaires, contribue pour beaucoup au charme de ce film bancal, mais habité par une énergie pas inintéressante.