Green Room Etats-Unis 2015 – 94min.

Critique du film

Green Room

Critique du film: Geoffrey Crété

Au terme d’une tournée désastreuse, le petit groupe de punk rock The Ain’t Rights accepte d’aller donner un concert au fin fond de l’Oregon, dans un club réservé aux skinheads. En backstage, l’un des membres du groupe est témoin d’une scène qu’il n’aurait pas dû voir. Les propriétaires des lieux décident alors de retenir en otage la bande, qui va se replier dans une pièce pour tenter de trouver un moyen de survivre…

Jeremy Saulnier a été très remarqué en 2014 avec Blue Ruin, une histoire de vengeance pas bien extraordinaire saluée à la Quinzaine des Réalisateurs de Cannes. Rebelote pour Green Room, repassé par Cannes et finalement pas à la hauteur du buzz depuis quelques mois. D’un pitch simple mais efficace, porté par un très bon groupe d’acteurs (Anton Yelchin, Alia Shawkat, Imogen Poots et Patrick Stewart notamment), le réalisateur tire un film trop modeste et sage. Car malgré quelques plans mémorables, dans lesquels il filme la violence avec une brutalité sensationnelle, Jeremy Saulnier déroule l’intrigue sans imagination ni audace, au point que la chose ressemble au final à un parcours de santé pour tout connaisseur du genre. Green Room n’en reste pas moins bien troussé, même s’il aura du mal à rester gravé dans les mémoires.

14.04.2024

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Commentaires

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CineFiliK

il y a 7 ans

Pensée du jour : Punk’s not dead

Acceptant un ultime plan foireux pour sauver leur tournée de l'échec, le groupe de punk rock « The Ain’t Rights » se retrouve à chanter sur la scène d’un lieu isolé, rendez-vous des skinheads. Si le set se déroule sans trop d’accrocs, un cadavre dans la loge va quelque peu tuer l’ambiance.
4 petits punks, au milieu de nulle part, un nazillon sort une arme et il n’en resta plus que… Après le western tarantinesque, le drame social de Room et l’horreur à la sauce science-fiction de 10 Cloverfield Lane, force est de constater que le huis-clos genre « échappatoire » est devenu source d’inspiration. La tendance ici est celle d’un « survival » plutôt craignos rappelant les codes du jeu vidéo : choix diversifié d’armes inégales – larsen, extincteur, cutter, fusil ou pitbull –, nombre limité de cartouches – 3, 2, 1… 0 – et de points de vie – « game over », vous avez perdu. Avec Blue Ruin, son précédent fait, Jeremy Saulnier suscitait l’intérêt en réalisant un film de vengeance inédit, car simplement à hauteur d’homme. Ce nouvel opus s’avère moins réussi quant à la réalisation un peu timide et à l’interprétation parfois approximative des jeunes comédiens. Peinant à lâcher les chiens, l’œuvre oscille entre un premier degré déplaisant et un second trop retenu. Demeure néanmoins la patte décalée et de plus en plus reconnaissable d’un auteur qui signe cette scène – attendrissante presque – d’un molosse enragé jouant les déserteurs pour rejoindre au loin la poitrine de son maître… agonisant.

6/10
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