War Dogs Etats-Unis 2016 – 115min.

Critique du film

War Dogs

Critique du film: Geoffrey Crété

Miami, 2005. Masseur sans le sous, David Packouz rêve de plus. Lors d’un enterrement, il recroise Efraim Diveroli, son meilleur ami à l’époque du lycée. Formé par son oncle dans la vente des armes, Efraim a décidé de créer sa propre société, AEY, qui travaille notamment pour le gouvernement américain alors en pleine guerre en Iraq. Alors qu'il apprend que sa petite amie est enceinte, David décide d’accepter la folle proposition d’Efraim : devenir son associé. Une belle vie qui commence, mais qui se compliquera avec des contrats de plus en plus risqués…

Après trois épisodes plus ou moins mémorables de Hangover, et Date limite avec Robert Downey Jr. tourné entre deux épisodes, le réalisateur Todd Phillips entame sa carrière post-succès monstrueux. Elle commencera donc avec une fausse comédie sur fond d’histoire vraie, centrée sur l’ascension puis la chute de deux Américains dans le milieu du commerce des armes, au service de leur pays en guerre. Le schéma, qui passe par la découverte, le succès puis l’implosion, avec le couplet sur l'amitié destructrice et l'amourette en péril, n’a rien de neuf. Todd Phillips semble parfois se rêver en petit Scorsese (avec lequel a tourné Jonah Hill, à nouveau lancé dans une performance outrancière), mais le scénario manque cruellement d’âme et de profondeur. War Dogs ressemble donc plus à une enfilade de scènes déjà vues ailleurs, comme cette longue fin où le rêve s’écroule sur une musique pop, avec une voix off qui explique la chute tandis que les différents personnages sont arrêtés.

13.09.2016

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Commentaires

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damco54

il y a 7 ans

Superbe film, je n'ai pas vu passé les 2heures! basé sur une histoire vraie ça attire davantage l'attention, acteurs qui jouent très bien leur rôle, on découvre une autre vision de la guerre et de l'armée américaine. je conseille.


vincenzobino

il y a 7 ans

Armes fatales
David enchaine boulot sur boulot sans vraiment de succès; Efraim, à l'inverse, réussit plutôt bien comme expert en armements. Amis d'enfance, les deux potes s'allient et par un concours de circonstances, vont mettre à mal un dispositif de défense et développer un business de vente d'armes tout sauf légal.
Au premier abord, l'on se dirait que deux amateurs mettant autant d'argent dans de tels projets, ça ne peut être que fictif, d'autant plus avec le réalisateur des Very Bad Trip aux commandes. Mais il s'avère que les faits exposés sont réels et cela fait frémir.
Mais c'est bien le rire qui l'emporte: par le contexte tellement invraisemblable que sa véracité provoque l'hilarité (sauf pour le Pentagone), par un parfait duo Teller-Hill au top et par des situations jubilatoires (que ce soit le bref exposé au début du film ou une séquence "cigarettiere" objet d'un fou-rire qui fit du bien.
Ne rien chercher d'autre que du divertissement tout en astiquant plusieurs principes de l'Oncle Sam, telle est la mission de cet opus. Et elle est brillamment réussie. Ici pas de scène vulgaire sous la ceinture, pas de dialogues compliqués à saisir, pas non plus d'effet surprise si ce n'est peut-être l'ultime séquence qui prouve que le business passe avant tout.
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CineFiliK

il y a 7 ans

Pensée du jour : Economie de guerre

David, 22 ans, masseur à domicile pour les vieux riches de Miami et futur papa, vivote comme il peut. Quand Efraim, son meilleur ami des années lycée, refait surface et lui propose de devenir son associé, il peine à refuser. Même si le prix à payer est de s’improviser trafiquant d’armes.

Une fois de plus, la réalité surpasse l’imagination de la fiction. Qui pourrait croire que le gouvernement américain, en pleine guerre d’Irak, a confié, sur appel d’offre, la qualité de son armement à deux novices prépubères dans leur tête qui ont fait de la fumette une valeur actuelle ? Avec Bush et Cheney au pouvoir, faut-il encore s’en étonner ? Sitôt l’invraisemblable avalé, demeure une comédie inégale dont le propos jaunit le sourire esquissé. Si rappeler que l’argent est le véritable nerf de la guerre s’avère louable, difficile de pardonner à ces deux Tony Montana bêtas, prêts à sacrifier convictions et morale, amitié et famille pour une mallette pleine de billets.

6/10

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