AN – Les délices de Tokyo France, Allemagne, Japon 2015 – 113min.

Critique du film

Les Délices de Tokyo

Critique du film: Geoffrey Crété

Solitaire et malheureux, Sentaro gère une petite boutique de dorayakis, des pâtisseries traditionnelles japonaises composées de deux pancakes fourrés de pâtes de haricots rouges confits. Un jour, Tokue, une vieille dame de 70 ans, vient répondre à son annonce, et se propose de l’aider en cuisine. D’abord réticent, Sentaro finit par se laisser convaincre lorsque Tokue lui démontre ses formidables talents de cuisinière. Sous ses airs innocents et malgré un lourd secret, elle va bouleverser la vie de Sentaro…

Un peu plus d’un an sépare Les Délices de Tokyo du dernier film de la Japonaise Naomi Kawase, célébrée à Cannes avec le drame Still Water. Et il y a probablement un sens dans cette énergie : plus clair, plus lisible, plus digeste, Les Délices de Tokyo ressemble à une tentative de séduire un public plus large, loin des sentiers parfois brumeux et trop symboliques de son cinéma applaudi par la critique (Suzaku, Shara, La Forêt de Mogari), et qui ont fait de Naomi Kawase une habituée du Festival de Cannes. D’où cette fable culinaire qui, tout en reprenant des thématiques chères à la cinéaste, se laisse bercer par les recettes de la comédie dramatique populaire. On pourra sans mal reprocher au film de se contenter de peu, et de ne pas prendre beaucoup de risques, mais la sensibilité de la réalisatrice et scénariste, et la présence solaire de la formidable Kirin Kiki, font des Délices de Tokyo une sucrerie fort appréciable.

11.01.2016

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Commentaires

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magix_CH

il y a 8 ans

Un film magnifique, très touchant, à la fois drôle et triste, à voir absolument ! D'autant plus si vous aimez le Japon...


baba_john

il y a 8 ans

Alors que le début du film est absolument captivant, avec l’initiation à la préparation du confit d’haricots rouges, la suite du film manque de nerf et s’égare dans des méandres peu clairs. Et les cerisiers blancs en fleurs ne nous sauvent pas de l’ennui d’une confuse noirceur.


margoule1

il y a 8 ans

Magnifique, sensible, intelligent, fin... l'autre même exclu n'en demeure pas moins semblable ... un film sur les passerelles de toutes sortes qui se construisent avec patience.


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