Still the Water France, Japon, Espagne 2014 – 121min.

Critique du film

Still the Water

Critique du film: Geoffrey Crété

Sur l’île Amami, au large du Japon. L’harmonie d’une petite communauté installée au bord de l’océan est chamboulée par la découverte d’un cadavre dans l’eau. Parmi les premiers touchés : Kaito, un adolescent qui vit seul avec sa mère, loin de son père installé à Tokyo, et son amie Kyoko, qui tente d’accepter la maladie qui va emporter sa mère, une chaman.

Caméra d’or en 1997 pour Suzaku, Grand prix du jury en 2007 pour La Forêt de Mogari : la Japonaise Naomi Kawase a tissé une histoire presque intime avec le Festival de Cannes. En compétition officielle pour la quatrième fois avec Deux fenêtres, son neuvième film, la cinéaste filme à nouveau, dans l’harmonie entre l’homme et la nature, le duel silencieux qui oppose la mort à la vie. Le cadre des Îles Amami, bercées par un océan tour à tour apaisé et déchaîné, sied à merveille à l’histoire de ces deux adolescents qui découvrent la chair alors qu’ils apprennent à vivre avec la dure réalité. A l’aise avec son décor et ses personnages, filmés au plus près, Kawase peine toutefois à maintenir le cap de son intrigue, distillée au fil de deux longues heures qui engloutissent sa sensibilité et sa délicatesse. Si Deux fenêtres reste intelligemment pudique dans sa peinture des émotions, loin des effusions larmoyantes de certains de ses compatriotes, elle ne parvient pas à empêcher son film de couler inexorablement vers une conclusion à la fois évidente et décevante.

18.07.2022

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Commentaires

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CineFiliK

il y a 9 ans

Le cinéma de Naomi Kawase exige de la patience. Rythme lent, contemplation appuyée, ancrage culturel japonais, croyances parfois opaques… Ceci accepté, on se laisse toucher par la force universaliste de son animisme et la poésie de ses images. Telle cette bulle d’eau finale qui remonte des profondeurs sous-marines pour éclater en pleine lumière. Telle cette scène d’adieu que l’on gardera longtemps en soi : entre chants, danses et musiques, elle rappelle que c’est en acceptant la mort que l’on peut commencer à vivre... 4.5/6Voir plus


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