Au bonheur des ogres France 2013 – 92min.

Critique du film

Au bonheur des ogres

Valérie Lobsiger
Critique du film: Valérie Lobsiger

Le jeune Malaussène est suspecté d’attentats en série dans le grand magasin qui l’emploie.

A 33 ans, Benjamin Malaussène (Raphaël Personnaz) est officiellement "contrôleur technique" d’un grand magasin et, officieusement, "bouc émissaire": il endosse la défectuosité des appareils vendus vis-à-vis de la clientèle afin que celle-ci, prise de pitié pour lui, renonce à porter plainte. Il est aussi soutien de famille et s’occupe avec beaucoup d’affection de ses demi-frères et sœurs que sa mère, toujours en voyage, délaisse. Le soir, il leur raconte une version pleine de fantaisie des événements de sa journée de travail. Peu avant Noël, une série d’explosions a lieu sur son lieu de travail dont il ne tarde pas à être accusé. Aidée par Tante Julia (lumineuse Bérénice Béjo), journaliste, il enquête en cachette sur le patron du magasin et tente de faire le lien entre les soi-disant attentats et des disparitions d’enfants s’étant produites sur place 30 ans plus tôt...

Adapté du roman éponyme de Daniel Pennac, le film restitue bien la loufoquerie de l’univers décalé et fantaisiste de la famille Malaussène. Les dialogues sont percutants et drôles, grâce à l’imagination déjantée de Benjamin et à la profusion de jeux de mots, notamment du "Petit" qui comprend tout de travers (et dont on débranche l’appareil auditif quand on ne veut pas qu’il entende). Moins sarcastique que le roman, le film ne donne pas accès aux pensées du narrateur dont Pennac nous avait régalés.

07.06.2021

3

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Commentaires

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seemleo1

il y a 10 ans

Daniel Pennac me méritait pas une telle adaptation. Rarement une production luxueuse au casting de classe (Kusturica, Béjo) a accouché d'un film aussi raté, invraisemblable et maladroit. L'humour et son ton original, ne fonctionnent jamais en raison d'un montage inepte et, à l'instar de l'invité au repas qui ne sait pas raconter les plaisanteries et gâche leurs excellentes chutes, les saillies tombent à plat. Ce désastre de construction et de mise en scène, associé à des personnages aussi incarnés que des pantins désarticulés, rend le film rapidement insupportable et pénible. Un immense gâchis impardonnable en raison de la qualité de la matière première.Voir plus


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