Alphabet Autriche, Allemagne 2013 – 113min.

Critique du film

Alphabet

Critique du film: Patricia Imhof

Remise en cause du système d'éducation standardisé actuel: les enfants risquent de perdre leur pouvoir imaginatif pour devenir des êtres formatés dans un monde concurrentiel.

De vastes salles de classes, des tableaux couverts de hiéroglyphes, des élèves fatigués, des examens sous la gouverne de surveillants féroces et des candidats peu rassurés. L'éducation est-elle devenue robotisée ? Erwin Wagenhofer pose les grandes questions sur le système éducatif. Un enfant doit être bien au contraire encouragé à rêver, développer ses facultés créatives et stimulé agréablement. Hélas, la vocation humaniste de l'éducateur courbe trop souvent l'échine devant la pression économique. Qu'advient-il alors des êtres soumis et effacés qui résultent de ce système ? Un tableau très noir brossé par le cinéaste autrichien.

Erwin Wagenhofer s'est fait connaître avec We feed the world (2005) et Let's make money (2008): des documentaires critiques qui posent aussi de véritables questions et nous laissent parfois perplexes. Voici donc le dernier né de sa trilogie sur les séquelles de la globalisation. Il a eu le mérite de récolter des témoignages dans le monde entier, s'adressant aussi bien à des chercheurs qu'à des élèves, des enseignants ou des artistes. En résulte un montage très dense, concentré. On passe vite d'une scène à l'autre. La question inévitable: a-t-il voulu trop bien faire à son tour ?

19.02.2015

3

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Commentaires

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CineFiliK

il y a 8 ans

L’éducation est certainement un sujet d’importance et sensible comme le démontrent les récurrentes réactions d’hostilité à l’évocation de possibles réformes. Il n’empêche que le documentaire de l’Autrichien Wagenhofer peine à susciter l’intérêt : trop long, il pêche avant tout par une démonstration unilatérale, maladroitement argumentée, qui dénonce une scolarité essentiellement basée sur la compétition, reflet du monde capitaliste au pouvoir. Seul brin de solution illustré, l’autodidactisme préservant le rythme et la créativité propre de tout enfant. Conviction bien idéaliste qui finit par donner au film les allures d’un cours ennuyeux mené par un enseignant trop sûr de lui, obtus et guère convaincant.
5/10
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