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Paul Bowles: The Cage Door is Always Open Maroc, Suisse 2012 – 89min.

Critique du film

Paul Bowles: The Cage Door is Always Open

Valérie Lobsiger
Critique du film: Valérie Lobsiger

La vie du compositeur et écrivain Paul Bowles (1910-1999) à travers documents d'archives et interviews.

Sur la base d'une interview de Paul Bowles réalisée peu de temps avant sa mort, le cinéaste Daniel Young dessine un portrait tout en ombres de cet artiste américain. Young rencontre ses connaissances d'antan parmi lesquels les écrivains Gore Vidal, John Hopkins, Ruth Fainlight, le compositeur Richard Horowitz, le réalisateur Bernado Bertolucci (qui adapta au cinéma le plus célèbre roman de Bowles: "Un thé au Sahara")... Toute la vie de Bowles semble converger vers Tanger, à la recherche du "point de non-retour". "Avez-vous pu dire les choses que vous vouliez ?" questionne Young d'entrée de jeu. "Non, mais avec le temps, c'est devenu sans importance" lui répond Bowles qui, visiblement, a atteint le fameux point...

Au point de "non-retour", on jouit intensivement de la vie (sexe, alcool, argent, prestige) tandis que la frontière entre rêve et réalité s'estompe. Dans ce piège parfois autodestructeur, il semble que Jane Bowles, plus fragile que son mari, soit rapidement tombée. On apprécie les collages animés, originaux et pleins de poésie en contrepoint des interviews ainsi que les extraits musicaux, empreints de nostalgie pour un ailleurs que Bowles, durant toute l'interview, s'obstine à ne pas mentionner.

03.11.2020

4

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