Deux cinéastes parcourent la Suisse dans le but de redorer son blason.

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Andreas Pfiffner et Simon Baumann décident de demander à la population helvétique quelles seraient les idées permettant de combattre la mauvaise réputation de la Suisse à l'étranger. En cause : l'accroissement de la xénophobie, l'accueil de capitaux fuyant l'imposition dans leur pays et l'exploitation indécente de matières de première nécessité. L'un prend sa caméra, l'autre sa perche. Las ! Ils ne recueillent que des clichés : on vante les lacs, les montagnes, le cor des Alpes, l'acharnement au travail, la propreté, la tranquillité, le respect de l'ordre établi. Mais les vieux démons ne tardent pas à ressurgir. «Une image positive ? Je ne vois que la crasse partout» répond une citoyenne remontée contre l'afflux d'étrangers...

Les 2 réalisateurs ne se prennent pas au sérieux, d'où le problème lorsque tout le monde prend leur démarche au pied de la lettre: non seulement les braves gens qui n'ont pas réalisé qu'on se moquait d'eux, mais aussi les spécialistes interrogés tels que psychologue, pédagogue, financier, patron de Présence Suisse, prêtre, défenseur des droits de l'homme. Tous sont mis en boîte. Outre cette approche infantile, le fait que ne soient interrogés que des Suisses allemands (qui, au degré le plus élevé, semblent vraiment passés maîtres dans l'art de battre leur coulpe), ne risque pas d'arranger l'image que les Romands ont d'eux.