De retour de voyage, une femme découvre qu'un horrible crime a été commis dans le hall de son immeuble.

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Louise, de retour chez elle au Havre après un voyage d'affaires en Chine, voit son quartier bouleversé par un crime atroce commis juste en bas de chez elle. La victime, une jeune femme d'une vingtaine d'années, a été sauvagement poignardée en pleine rue et achevée par son bourreau dans le hall de son immeuble. Personne n'aurait apparemment rien vu ni entendu. L'enquête semble donc devoir se passer de témoins jusqu'à ce que Pierre, le fiancé de Louise, revient sur sa première déposition: il était bel et bien chez lui lors du drame et, selon ses dires, rien n'aurait pu couvrir l'atroce cri entendu cette nuit là...

Lucas Belvaux signe une réflexion intéressante sur les raisons qui poussent tout un chacun à ignorer ce qui pourrait nuire à soi-même, à passer outre la souffrance de l'autre pour ne pas risquer de briser son propre destin. Tenter d'ignorer plutôt que de s'impliquer, renonçant ainsi au fondement du contrat social que constitue l'idée d'assister une personne en danger. La société peut-elle vraiment juger d'une telle réaction, commune à 38 personnes? C'est l'enjeu de ce film lent, beau et sinueux à la fois.