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Unfinished Stories Suisse 2009 – 73min.

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  • chef-d'oeuvre
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Commentaires

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henry_david

il y a 14 ans

Cadré carré (presque), profitons, profitez (puisqu'il repasse)!


so_jonx

il y a 15 ans

"Unfinished Stories" est un voyage étrange et profond.
<br>On ne s'y perd pourtant pas car l'image retient l'attention. Elle raconte la relation entre un couple d'écrivains qui ne communique pas. A force de se dévaloriser mutuellement, ils finissent par s'éloigner et par se séparer un temps.
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<br>Autour d'eux, la Bretagne vit, vibre et les entoure. Les pierres, les marées et les arbres restent indifférents à leurs angoisses. Elle comme lui s'y accroche.
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<br>Esthétique et précis, ce film est imparfait ce qui lui donne du charme. Des brèches d'Unfinished Stories naît un dialogue avec le spectateur et une compréhension portée par une vraie réflexion.
<br>On en sort pensif et c'est tant mieux! Vive le cinéma d'auteur!Voir plus


ch21

il y a 15 ans

Un couple d'écrivains se défait au petit matin, par doute, par lassitude, par espoir de vivre plus intensément quelque chose de nouveau, de fort. La journée se passe. Le couple se reforme simplement, plus solide, rassuré sur le chemin à suivre. Voilà une histoire simple, dont on connait d'avance le dénouement.
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<br>Aussi, on ne sort pas de "Unfinished stories", en criant "génial", "trop fort", ni en riant aux larmes, ni les tripes toutes retournées, ni même le coeur léger. Pas de sexe, pas d'action, pas d'effets spéciaux ni mouvements de caméra. Rien de tout ce qui fait le cinéma de divertissement d'aujourd'hui, qui parasite, qui interfère, qui nuit (oserons-nous dire) à la narration. Juste une image captivante, esthétisée à l'extrême, avec tout les risques que cela comporte. Des silences, des soupirs, des situations simples et élémentaires emmenées par des acteurs et des non acteurs d'une grande sincérité.
<br>Non! On sort de "Unfinished stories", un peu groggy, ne sachant pas trop ce que l'on a vu, ce qu'il faut penser, une sorte de "no man's land des sentiments" absolument paradoxal, car au fond, on sent que quelque chose se passe, que quelque chose est sur le point d'éclore. Et puis on avance dans la journée, dans la nuit, et le film poursuit sa route à l'intérieur, infiniment présent. Les images ressurgissent. L'esprit les recherche pour s'en nourrir. La mémoire poétique totalement imprégnée d'une heure quinze minutes de bonheur visuel, d'illusions magnifiques (que l'on se souvienne de la séquence du "bain de mer" (et l'on pourrait dire aussi de la souffrance de l'acteur, condamné à se baigner quasiment nu dans un océan glaciale de fin d'automne) ou des "natures mortes" caravagesque (la cafetière sur le fourneau, la végétation sauvage qui rythme le film...), ou encore des portraits en gros plans d'une étonnantes franchises. Une écriture "photographique" dans ce qu'elle a de plus essentielle, louvoyant sur les rivages du Beau. Un pure bonheur!
<br>A mi chemin entre un Ozu et un Manuel de Oliveira, Abel Davoine nous émerveille à chaque plan.
<br>Pour un budget aussi ridicule de 150'000.-CHF (à peine le salaire journalier d'un Pitt ou d'une Joly), on se dit que le cinéma (suisse ou mondiale) à encore de beaux jours devant lui.
<br>Ce premier film n'est certes pas exempt de défauts, des petits détails par ci, par là qui pêchent (bruits de fonds submergeant le dialogue, éclairage trahit une fraction de seconde sur un visage, texte dit par l'actrice plutôt qu'interprété, à moins que cela ne lui soit propre...) , et surtout une absence de sous-titre pour la chanson, élément clé, central du film, qui aurait bien mérité (pour le spectateur du moins) le sacrifice d'un peu d'esthétisme, à moins que cette absence ne soit due à des raisons budgétaires).
<br>Que dire de plus, si ce n'est "Voyez ce film!", tout en prenant garde, bien entendu, d'être dans des conditions de réceptivité et d'ouverture les plus grandes possibles.
<br>On espère quoiqu'il en soit qu'Abel Davoine nous offrira prochainement un nouvel instant de pure cinéma.
<br>Voir plus


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