du coup, j'ai dormi longtemps! a eviter si on est fatigué.

Dépêchez vous d'aller voir ce film, paraît-il qu'il ne reste plus beaucoup de temps. je l'ai vu hier, et il est très réussi. Bravo M.Baier. (C'est vrai que l'acteur est très bon, et Madame Koutchoumov aussi). Francine

Super noir et blanc, histoire simple mais efficace, belles scènes d'amour, un vrai sujet, des très bons acteurs. Le personnage de François Robin est tout simplement excellent, (et très beau)...

Un seul mot à dire, allez voir ce film.

Ce film noir et blanc a le goût de la nouvelle vague, avec des dialogues proches de la langue écrite, oscillant entre la spontanéité sentimentale brute et l’artifice plein de références esthétiques et cinématographiques. Même si au début, l’ambiance peut rappeler les mauvais films d’auteur français récents, qui essaient de relever leur soupe avec un court-bouillon aux années soixante frelaté, le film de Baier s’élève rapidement, et nous prend sous son aile. En fait, pour l’apprécier, il suffit juste d’un minimum de bonne volonté, d’abord pour aller en salle malgré les mauvaises critiques et l’étiquette collée sur le dos du réalisateur, ensuite pour accepter de rentrer dans le monde que nous propose Lionel Baier, avec son charme et ses imperfections. Ce film tourné pour seulement 350 000 francs est bel et bien un film d’auteur, rempli de références esthétiques, musicales, littéraires et cinématographiques. S’éloignant d’une thématique liée à « la communauté du Marais », le réalisateur continue à parler de lui et de la lecture de revues cinématographiques chère à son adolescence, en dévoilant le rapport complexe de passion et de haine entre le cinéma et ses critiques. En se moquant du fonctionnement des médias, Lionel Baier balance des tomates sur quelques personnages du village Cinéma - ce qui ne manque pas de l’éclabousser puisqu’il vise à bout portant. Bon joueur, comme un enfant participant à une bataille de boules-de-neige, il assume l’autocritique, lorsque la séduisante Rosa, incarnée par Natacha Koutchoumov, condamne les références dans le cinéma ! Saluons au passage la remarquable performance de Robin Harsch qui joue la première fois dans un long-métrage, et nous offre un beau rôle de composition.… Voir plus

Un Autre Homme est la version moderne copiée-collée de Bel-Ami en quasi linéarité avec le roman de Maupassant.
<br>Mensonges, abus de l'écriture de l'autre, séduction, boudoir transformé en chambre d'hôtel, presse, chantage, vices, ascension, Paris... Les coûts du films n'ont probablement pas été élevés à cause du matériel mais bien à cause du nombre impressionnant de cigarettes fumées à tout instant pour toute et aucune raison. Les scènes crues sont là pour nous rappeler que Baier veut faire du cinéma d'auteur. Sans aucune raison de plus. Le réalisateur s'est probablement laissé distraire par l'envie de montrer du sexe pour montrer du sexe. Alors qu'il expliquait ne pas vouloir montrer pour peu montrer avec "Garçon Stupide", nous voilà ici exactement dans ce que l'auteur dénonçait quelques temps auparavant. Scènes de sexe mièvres, pauvres et non esthétiques, inintéressantes au possible. Aucune réelle motivation, aucune légitimation recherchée pour nous exposer tout "ça".
<br>Baier nous ressert son image de "la Ville dans la Ville" en juxtaposant Lausanne avec Lausanne pour créer une nouvelle dimension autant bien avec les lieux mis à la suite les uns des autres (de Bessière à Vigie aux CFF) et nous traînant à nouveau dans ce métro inconnu mais donnant cette dimension à Lausanne de grande petite-ville. Mêmes visions et impressions déjà vues dans "Garçon Stupide" et "Comme des Voleur".
<br>Compétent dans son écriture toujours aussi fine, Baier tient à n'en plus douter une bonne dose d'humour et sait parfaitement la transformer dans la bouche de ses acteurs. Natacha Koutchoumov est superbe comme à l'accoutumée. Sorte de James Dean du Jura vaudois, Robin Harch témoigne d'une sympathique plastique qui ne fait oublier aucunement des talents d'acteurs probablement enfouis et bien cachés. Baier aura au moins eu le privilège de montrer la voie à cet acteur prometteur et convaincant dans son jeu et son interprétation.
<br>Film traitant du plagiat intradiégétique mais se basant linéairement exactement, ou presque, sur "Bel-Ami" de Maupassant, le plagiat serait donc quelque part entre la narration et le réel. Pourquoi dès lors ne pas le dire haut et fort pour que le "plagiat" puisse clairement se placer uniquement au niveau de l'histoire et non pas au niveau de l'idée de l'histoire?… Voir plus