Love & Mercy Etats-Unis 2014 – 120min.

Critique du film

Love & Mercy

Critique du film: Geoffrey Crété

Los Angeles, années 60. Les Beach Boys rencontrent un succès phénoménal. Chanteur et compositeur torturé, Brian Wilson décide de ne pas suivre son groupe en tournée pour se consacrer à la création du meilleur album de tous les temps. Mais sa maladie mentale prend peu à peu le contrôle de sa vie, et menace son mariage et l’entente au sein de la bande. Vingt ans plus tard, Brian Wilson a été placé sous la tutelle du docteur Eugene Landy qui, sous couvert de surveiller son traitement et son état général, le surmédicalise et le terrorise. Lorsqu’il tombe amoureux de Melinda Ledbetter, Brian trouve un moyen de se sauver lui-même.

S’il a indéniablement du flair en tant que producteur, avec des succès comme Tree of Life, Le Secret de Brokeback Mountain ou encore 12 Years a Slave, Bill Pohlad se montre nettement moins percutant avec sa première réalisation. Parce qu’il se devise en deux périodes, rassemblées par le montage mais jamais émotionnellement liées, ce biopic sur le leader des Beach Boys manque de souffle, de vigueur et de tension, faisant de beaucoup de ses personnages, réduits à trop peu de présence, des caricatures – la belle blonde qui le sauve, le docteur tordu, la femme transparente, les membres du groupe quasi interchangeables. Bill Pohlad démontre un certain sens de la mise en scène dans quelques séquences, avec notamment un design sonore soigné, mais Love and Mercy laisse un arrière-goût d’inachevé et d’inutile, comme en témoigne la toute dernière scène, ordinaire au possible.

22.06.2015

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Commentaires

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seemleo1

il y a 8 ans

La vie difficile des artistes, l'incompréhension, l'importance de leur entourage, l'exploitation par la famille, l'argent qui corrompt et pourrit. Intéressant de comparer ce biopic poussif avec "Amy" constitués uniquement de documents authentiques scotchés bout à bout. La caméra tremblotante et les plans incertains ont fait place à une mise en scène inspirée et des vues travaillées. La reconstitution de l'époque et le casting sont plutôt réussis. Ce qui pèche grandement c'est le storyboard et le montage. On retrouve ici l'erreur classique qui est plutôt l'apanage des débutants : face à ses montagnes de rush, mais surtout face à son travail pour lequel il est un peu tombé amoureux, le réalisateur n'a pas le coeur de tailler dans le vif et de supprimer tout ce qui n'est pas au service de l'histoire. On retrouve la même scène filmée différemment et cela se répète souvent. On sort un peu lessivé au bout de deux heures et c'est dommage.Voir plus


baba_john

il y a 8 ans

Ceux qui ont découvert et adoré les «Beach Boys» à la fin des Sixties se remémorent les prodigieuses harmonies et les rythmes superbes . Pour se rouler par terre de bonheur, on mettait les Beach Boys.
Peu savent que ces chatoiements mirifiques sont l’œuvre d’un génie musical tourmenté et fragile, Brian Wilson, l’aîné des 3 frères musiciens du groupe. Compositeur talentueux de plusieurs centaines de chansons, il a connu plusieurs succès planétaires dont “Surfin’ U.S.A.”, et “Good Vibrations”
La personnalité troublée de Brian est excellemment interprétées par deux acteurs très dissemblables, l’un comme le jeune prodige déjà hanté, et l’autre le schizophrène génial intoxiqué. Par les discontinuités, les incongruités et le formidable génie musical que tous, ou presque, reconnaissent à Brian, le film nous guide, nous émeut et nous désoriente.
Malheureusement, comme souvent dans ces « biopics », on n’entend malheureusement pas assez de musique, et presque toujours de façon entrecoupée.Voir plus


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