Critique13. August 2019

Nos critiques lors de la 72ème édition du Festival du Film de Locarno

Nos critiques lors de la 72ème édition du Festival du Film de Locarno
© Montage: Cineman

Du 7 au 17 août 2019 dernier se déroulait la 72ème édition du prestigieux Festival du Film de Locarno. Voici un condensé de nos critiques lors du festival.

«To the Ends of the Earth» I A l’ouest, il y a du renouveau

© 2019 Trigon Film

Critique du film par Laurine Chiarini dans le cadre de la Critics Academy au Festival du Film de Locarno

Nouveau long-métrage de Kiyoshi Kurosawa présenté lors de la 72ème édition du Festival du Film de Locarno, «To the Ends of the Earth» embarque une équipe de télévision japonaise en Ouzbékistan et sa présentatrice vedette se frotte à la culture locale. C’est à l’occasion du 25ème anniversaire des relations diplomatiques entre le Japon et l’Ouzbékistan que le réalisateur Kurosawa a choisi l’ex-république soviétique comme décor de son 23ème long métrage. La jeune présentatrice, incarnée par Atsuko Maeda, n’hésite pas à donner de sa personne. Au programme: choc des cultures, et malgré la bonne volonté de la jeune femme, la rencontre ne sera pas de tout repos.

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«Adoration» I Une idylle pas comme les autres

© Adok Films

Critique du film par Sven Papaux

Avant-dernière œuvre à être présentée sur la Piazza Grande, «Adoration» se glisse au milieu d’une romance adolescente, profonde et dangereuse. Un road-movie où l’amour l’emporte sur la raison. Gloria (Fantine Harduin) et Paul (Thomas Gioria) sont deux ados de 14 ans. Paul est le fils d’une infirmière exerçant son métier dans une clinique. Dans cette même clinique, Gloria est une patiente, soignée pour des soucis psychiatriques. Le gamin solitaire tombe fou amoureux de la belle dérangée. Une idylle démarre au milieu des forêts, au milieu de nulle part, loin de la foule, loin des adultes.

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«Diego Maradona» I Une légende sur la Piazza Grande

© Locarno Film Festival

Critique du film par Sven Papaux

Après Amy Winehouse et Ayrton Senna, Asif Kapadia s’intéresse à un autre mythe: Diego Armando Maradona, footballeur légendaire. Présenté à Cannes en mai et sur la Piazza Grande locarnaise, un documentaire aussi foudroyant qu’un dribble de l’Argentin.«Sur un terrain, tout devient insignifiant» lance le magicien argentin. Diego Armando Maradona est plus qu’un joueur de football, il est une icône, un homme érigé au même rang que Dieu. Les Napolitains, les Argentins, les amoureux du ballon rond portent tous Maradona dans leur cœur. De son bidonville à Barcelone pour enfin atterrir à Naples, lieu où sa légende s’est forgée, le petit Argentin de 1m65 a illuminé le monde du football de sa vista et de son talent unique. Mais derrière ses gestes sublimes, un homme flirtant avec le chaos au quotidien.

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«Days of the Bagnold Summer» I Une comédie adaptée de la bande-dessinée de Joff Winterhart

© Locarno Film Festival

Critique du film par Sven Papaux

Après le drame, un peu d’humour sur la Piazza Grande. Simon Bird, acteur populaire grâce à la série «The Inbetweeners», s’essaie à la réalisation avec «Days of the Bagnold Summer». Une comédie gentillette adaptée de la bande-dessinée de Joff Winterhart. Un ado passionné par le rock, le vrai, le transpirant, le bruyant. Une mère bibliothécaire, gentille et bien élevée, aux antipodes des goûts de son rejeton. Les projets de vacances en Floride de Daniel (Earl Cave) tombent à l’eau. Le voilà contraint de passer l’été avec sa génitrice, Sue Bagnold (Monica Dolan). Son pire cauchemar, c’est sa mère.

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« Camille» I Camille Lepage, la guerre dans le sang

© Locarno Film Festival

Critique du film par Sven Papaux

L’histoire vraie de Camille Lepage, photojournaliste au courage XXL, a de quoi vous serrer le cœur. Boris Lojkine met en scène une immersion sanglante, violente, au milieu d’une guerre civile à la violence inhumaine. À travers ses photos, Camille Lepage (Nina Meurisse) révèle l’ampleur d’une guerre civile oubliée, celle faisant rage en Centrafrique. En s’associant avec les anti-balaka, les chrétiens qui combattent les musulmans, la photographe réussit à publier des photos qui permettent une vision cauchemardesque de l’état du pays. Publiées dans Libération, ces photos auront un impact professionnel et surtout personnel pour la jeune femme. Un destin fauché par la furie de la guerre.

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«The Last Black Man in San Francisco» I Les racines d’une vie

© Locarno Film Festival

Critique du film par Sven Papaux

Présenté en janvier au festival Sundance, «The Last Black Man in San Francisco» fait sa première européenne à Locarno, en compétition. Une percée à travers les origines, incarnée par le combat sans faille de Jimmie (Jimmie Fails), bien décidé à défendre une maison familiale. Jimmie est amoureux d’une maison dans le quartier de Golden Gate, à San Francisco. Lui et son pote Montgomery (Jonathan Majors) y passent souvent, pour la contempler, pour lui donner un petit coup de peinture, lui redonner de sa splendeur d’antan. Pourquoi? Car c’est le grand-père de Jimmie qui, en 1946, s’est dépatouillé pour la construire. Jimmie se battra pour récupérer ce bien, cette bâtisse si chère à ses yeux.

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«Notre dame» I Architecte d’une liberté retrouvée

Critique du film par Sven Papaux

Valérie Donzelli revient sur la Piazza Grande pour présenter son nouveau film. Cinquième fois qu’elle enfile le costume de réalisatrice, 4 ans après «Marguerite et Julien», pour nous conter l’histoire d’une architecte en mal de liberté. Maud Crayon (Valérie Donzelli) est une architecte talentueuse. Un jour, alors qu’un mandat lui est refusé, elle voit un autre projet de grande ampleur lui arriver tout cuit dans le bec. Par un heureux hasard, elle est choisie pour réaménager le parvis de Notre Dame. Une entreprise à 121 millions qu’elle doit à présent diriger. Entre cette toute nouvelle responsabilité, un amour de jeunesse et le père immature de ses enfants, son existence frisera le chaos.

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«La Fille au bracelet» I Une parure lourde à porter

© 2019 Praesens-Film

Critique du film par Laurine Chiarini dans le cadre de la Critics Academy au Festival du Film de Locarno

Dans son troisième long métrage, Stéphane Demoustier raconte l’histoire de Lise, accusée d’avoir tué sa meilleure amie. Au-delà de la question de la culpabilité apparaît le problème de la communication entre générations. L’histoire semble simple: Lise, 18 ans, est accusée d’avoir tué sa meilleure amie. En liberté surveillée, elle porte un bracelet électronique. Le film suit son procès, mais l’enjeu principal est ailleurs: dans une famille mise à rude épreuve se creuse un gouffre générationnel, révélateur des difficultés de communications entre parents et enfants. Mais l’objectif n’est pas de dénoncer une génération actuelle par rapport à l’autre: le film pose des questions, montre que les gens ne se comprennent pas.

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«7500» I Thriller claustrophobe à 12 000 mètres d’altitude

© Locarno Film Festival

Critique du film par Dario Pollice dans le cadre de la Critics Academy au Festival du Film de Locarno.

Deux hommes trempés de sang reposent dans le cockpit de l'avion. L'un est inconscient, l'autre est mort. Quelques instants auparavant, des terroristes islamistes ont tenté de prendre d'assaut le cockpit de l’appareil, et c’est au prix d’un effort extrême que le jeune pilote Tobias arrive à en verrouiller l’accès. Mais les terroristes ont pris les passagers en otage et menacent de les tuer si Tobias n'ouvre pas la porte du cockpit. Dès lors, c'est à lui de décider: Soit les passagers meurent, et Tobias garde le contrôle, ou les terroristes s’emparent de l’appareil. Quoi qu'il en soit, des innocents perdront la vie. Le permier long-métrage de Patrick Vollrath, avec Joseph Gordon-Levitt, est l'une des belles surprises de cette 72e édition du Festival du Film de Locarno.

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