Critique7. Februar 2022

«Mort sur le Nil» - Et Kenneth Branagh reprend le rôle d’Hercule Poirot

«Mort sur le Nil» - Et Kenneth Branagh reprend le rôle d’Hercule Poirot
© 2022 WDSMPS

Après moult reports dus à la pandémie, et au scandale entourant Armie Hammer, un des acteurs du film, on retrouve Kenneth Branagh devant et derrière la caméra pour une adaptation du roman phare d’Agatha Christie. Celui qui avait déjà porté sur grand écran «Le crime de l’Orient-Express» en 2017 s’attaque à «Mort sur le Nil», toujours entouré d’un casting costaud.

Les Vacances de monsieur Poirot

Après avoir élucidé l’affaire de l’Orient-Express, le fameux enquêteur belge Hercule Poirot (Kenneth Branagh) n’a décidément pas une minute de répit. Alors qu’il se trouve en Égypte, il tombe sur un de ses bons amis, Monsieur Bouc (Tom Bateman) qui l’invite à se joindre à de somptueuses festivités en l’honneur du récent mariage de Linnet Ridgeway (Gal Gadot) et Simon Doyle (Armie Hammer). Le couple ne se sent pourtant pas en sécurité et craint de devoir renoncer à sa lune de miel.

En effet, il y a une ombre au tableau : l’ex-fiancée de Simon, Jacqueline de Bellefort (Emma Mackey), détruite par sa rupture avec ce dernier, harcèle les mariés et les suit dans leurs moindres déplacements. Afin de semer l’intrigante, Linnet et Simon décident de partir en croisière sur le Nil à bord du Karnak, un luxueux bateau à vapeur, en compagnie de tous leurs amis. Poirot est de la partie en tant qu’invité, mais bien vite les choses dégénèrent forçant le détective à reprendre du service : la lune de miel tourne au cauchemar lorsqu’un meurtre est commis à bord du navire.

Un bon vieux « whodunit »

Kenneth Branagh s’est appliqué ! Il a voulu en mettre plein la vue et esthétiquement parlant, c'est plutôt réussi. «Mort sur le Nil» ne fait pas dans la modestie, et mitraille de plans grandioses. Il faut dire que l’Égypte et ses paysages s’y prêtent bien. Quoi de plus cinématographique qu’un lever de soleil derrière les majestueuses pyramides ou sur les eaux légendaires du Nil ? Alors, il en use et en abuse. Le réalisateur nous balance pléthore de plans baignés dans la lumière orangée de l’aube égyptienne, donnant au film un ton chaud, et contrastant avec le drame qui se joue.

Le mystère n’est plus si insoutenable...– Emma Raposo

Alors oui, c’est beau à regarder. Les décors sont spectaculaires, les costumes magnifiques, et le coquet casting, composé autant de comédiens chevronnés que de nouveaux venus tels que Gal Gadot, Armie Hammer, Emma Mackey, Annette Bening, Tom Bateman, Russell Brand, Rose Leslie, ou encore Letitia Wright, participe à cet état un peu jouissif de regarder à nouveau, et ça faisait longtemps, un bon vieux « whodunit » dans la plus pure tradition du genre.

Flop sur le Nil

Mais «Mort sur le Nil» à la sauce 2022 n’a justement de réellement passionnant que son immersion dans un film à l’ancienne, avec toute la panoplie des métrages de grand divertissement. Car, si vous avez lu le roman éponyme d’Agatha Christie, ou vu la première adaptation sur grand écran en 1978, le mystère n’est plus si insoutenable que ça en visionnant le remake proposé par le cinéaste irlandais. Reste que le métrage, écrit par Michael Green déjà scénariste de «Le crime de l’Orient-Express», est beau, soigné, carré même, pour ne pas dire scolaire.

Et parmi toute cette poudre aux yeux, on ne peut s’empêcher de se poser la sempiternelle question : était-ce vraiment utile de faire un remake ? Le film apporte-il réellement quelque chose de nouveau outre une rénovation esthétique indéniable ? Pas sûr que la proposition de Kenneth Branagh soit assez audacieuse pour nous permettre de répondre par l’affirmative.

Le 9 février au cinéma.

Plus d'informations sur «Mort sur le Nil».

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