Critique7. Dezember 2022

«Le Chat potté 2» - Un conte mature et superbement réalisé

«Le Chat potté 2» - Un conte mature et superbement réalisé
© Universal Pictures International Switzerland

DreamWorks propose un nouveau bijou d’animation. Suite du «Chat Potté» (2011), cette nouvelle aventure du légendaire félin adopte un ton plus sombre dans un récit survolté, charmant, qui parodie plus que jamais les contes populaires.

(Une critique d'Eleo Billet)

Le Chat Potté (voix originale Antonio Banderas), plus arrogant, célébré et solitaire que jamais, a pour l’énième fois sauvé les habitants de sa ville. Seulement, son trépas, le huitième, à l’issue du combat, ne lui laisse plus qu’une vie, le menant à une retraite forcée. Traqué par un chasseur de prime, le gato autrefois intrépide va accepter de faire équipe avec son ancienne partenaire Kitty Patte de velours et un chien abandonné pour récupérer une carte menant à l’Étoile à vœu, seule capable de sauver le Chat Potté d’une fin tragique.

Le Chat Potté a bien grandi depuis sa naissance dans des contes italiens puis «Shrek 2» (2004). Après près de deux décennies de péripéties au cinéma, il était temps de permettre au personnage d’affronter sa plus grande peur, celle de la mort. Mais représenter un Casanova intrépide, mélodramatique, l’égal de Zorro, faire une crise d’angoisse ne pouvait aller de pair qu’avec une animation moins enfantine, plus ambitieuse. Pari tenu.

Plus qu’une maturité, c’est à toute l’évolution d’une industrie que participent les réalisateurs Joel Crawford et Januel Mercado et leur équipe, expérimentant par exemple avec le nombre d’images par secondes. Mêlant animation 2D et 3D dans un style pictural, les plans sont fluides, superbement composés, tantôt plus vrais que nature qu’époustouflants à chaque changement d’environnement. Du western spaghetti au slasher en passant bien sûr par le fantastique, «Le Chat Potté 2» (2022) touche à tous les genres avec maîtrise et surprend souvent par son audace.

Côté récit, l’humour est mieux dosé malgré la présence d’un comic-relief aussi mignon qu’exaspérant et d’un trop grand nombre de personnages, notamment Boucle d’or et les Trois Ours. Quant à Jack Horner, inconnu chez nous, il était de toute manière si caricaturale qu’en faire l’antagoniste le plus cruel et immoral qui soit se révèle un excellent choix. Comme tout bon conte, la morale est certes attendue, mais la réflexion qui la précède sur l’amitié, la confiance et le respect de la vie en fait un message adapté à toutes les générations.

4/5 ★

Le 7 décembre au cinéma.

Plus d'informations sur «Le Chat potté 2»

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