Critique15. November 2017

«Justice League» - L’Agence Tous Risques de Batman !

«Justice League» - L’Agence Tous Risques de Batman !
© Warner Bros. Ent. All Rights Reserved.

Démarrée sous l’égide de l‘illustre scénariste Gardner Fox et parue initialement dans The Brave and The Bold en 1960, la Ligue des Justiciers a depuis connu de nombreuses adaptations. Mais cette fois c’est Zack Snyder, réalisateur entre autres de 300, Watchmen, et Batman v Superman qui s’est attaqué au projet. Un défi de taille pour la Warner !

L'histoire

Une force apocalyptique menace l’humanité. La bête noire se prénomme Steppenwolf, et épaulé par son armée de Paradémons, il tentera de réunir les Mother Box afin de faire régner le chaos. Programme dantesque, mais après le sacrifice de Superman, Bruce Wayne retrouve miraculeusement foi en sa mission de super-héros. Afin de sauver le monde mais aussi pour honorer la promesse sur laquelle nous nous étions arrêtés en 2016, Batman et Wonder Woman s’échinent à recruter une ligue de méta-humains. Agrémentée de The Flash, Cyborg et Aquaman, l’Agence Tous Risques reprend donc du service.

© Warner Bros. Ent. All Rights Reserved.

La Critique (Par Théo METAIS)

Pour une énième adaptation de l’univers DC Comics, La Ligue des Justiciers et le dessein démoniaque de Steppenwolf est d’une paresse étonnante. Toujours en dilettante, l’univers Comic diffuse une réflexion sur la place de l’homme et la nécessité d’un sauveur. On retrouve aussi une vision du capitalisme industriel, de la mégapole, et du pessimisme technologique. Autant de sujets avant-gardistes qui au 20ème siècle forgeaient la gloire des Comics originaux mais qui en 2017 ne peuvent suffire à créer des oeuvres originales. D’autant que visuellement et philosophiquement le tout est traité d’une manière purement récréative.

© Warner Bros. Ent. All Rights Reserved.

Film botoxé d’effets spéciaux gargantuesques, de jeux d’acteurs surfaits et de niaiseries à la chaîne dans les dialogues, la facture est presque drôle. Malheureusement ce second degré est trop maladroit pour être intentionnel. Toujours est-il que Justice League est une filiation cohérente avec le volet précédent. Le film profite d’une galerie de personnages distrayante. The Flash et Aquaman font une entrée honorable dans la saga. Pour autant, Batman et Superman traversent un champ de ronces et perdent leur crédibilité au fil des adaptations. Enfin, il y quelques vues de Gotham. Trop fades pour satisfaire les mélancoliques de Frank Miller, elles sauront néanmoins chatouiller de vieux souvenirs.

«... le film souffre d’avoir voulu trop plaire.»

Après l’hécatombe critique de Batman v Superman, Justice League ne saura être un coup de polish suffisant pour redorer l’enseigne Zack Snyder. Comme souvent, le film souffre d’avoir voulu trop plaire. Réussir le pari de s’adresser aux aficionados comme aux nouveaux venus est une atlantide merveilleuse. Mais il eût fallu plus d’ambitions, de direction et d’écriture. Le film reste néanmoins le produit d’une industrie qui maîtrise ses Blockbusters et le résultat n’est pas si lamentable.

Note de la rédaction -> 3/5 ★

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