Critique17. Juli 2018

«Hereditary» - Aux portes des enfers

«Hereditary» - Aux portes des enfers

Hereditary a créé la sensation lors du dernier festival de Sundance. Présenté en séance de minuit, le premier film de Ari Aster a reçu une flopée de critiques dithyrambiques et un accueil public très enthousiaste. Considéré depuis comme une petite perle de l’horreur et de l’angoisse, le long-métrage était très attendu par les amateurs du genre… à juste titre.

Hereditary est une œuvre des plus étranges. Difficile de ne pas être intrigué, angoissé et aux aguets devant la tragédie familiale qui se déroule sur l’écran. Piochant du côté de Roman Polanski et rappelant souvent The Shining avec ses superpositions de plans, Hereditary réussit surtout à créer efficacement son propre mythe, plongeant le spectateur au cœur des névroses d’une famille perturbée. Souvent surprenant, Hereditary pourra parfois paraître un peu lent dans sa construction. Mais ce ne sera que pour mieux déstabiliser le spectateur.

Pendant plus de 2h, le réalisateur propose ainsi une succession de séquences mystérieuses et mystiques où l’irréel finira par prendre le dessus sur le tangible et transformera profondément ce drame familial en tragédie horrifico-spirituelle grâce à une mythologie hallucinante. Le moyen pour Ari Aster de nous offrir des plans somptueux (les extérieurs de la maison), de jouer sur les échelles (les miniatures) et de nous pétrifier lors d’un final dantesque terriblement audacieux aux portes des enfers. Une grande réussite qui n’aurait sans doute pas été possible sans les performances ahurissantes du superbe casting composant le long-métrage. En tête de cortège, le retour en grâce de Toni Colette dont la prestation en fera frissonner plus d’un.

Note de la rédaction -> 4/5 ★

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