Critique25. Mai 2021

«Cruella» - Cruella d’Enfer est bel et bien de retour

«Cruella» - Cruella d’Enfer est bel et bien de retour
© Disney

On l’avait d’abord connue sous les traits de Glenn Close dans «Les 101 dalmatiens» en 1996, Cruella d’Enfer, interprétée cette fois par Emma Stone, fait un retour fracassant sur grand écran. Préquelle du film d’animation des studios Disney paru en 1961, la mouture 2021 en live action explore les jeunes années du personnage sombre et fantasque de blanc et noir vêtu.

Estella (Emma Stone) n’est pas une enfant comme les autres. D’abord, parce que depuis son plus jeune âge, la gamine arbore une chevelure bicolore des plus étonnantes. Ensuite, parce que son tempérament impitoyable et son aplomb sans faille font frémir les plus téméraires. Mais, elle l’a juré à sa douce maman après avoir été renvoyée de son école bon chic bon genre, dorénavant, elle se tiendra à carreau…

Fraîchement débarquée dans le Londres punk des années 70, elle se lie d’amitié avec Jasper (Joel Fry) et Horace (Paul Walter Hauser), deux petites frappes qui arnaquent à tout va. À trois, ils mettent sur pied toutes sortes de magouilles pour survivre. Mais Estella n’a qu’un rêve en tête, devenir une grande styliste. Intelligente et ultra créative, ses robes révolutionnaires ont vite fait de taper dans l’œil de la très influente et féroce baronne Von Hellman (Emma Thompson). Au fil de sa collaboration avec la baronne, la jeune femme sera amenée à découvrir certaines vérités sur son passé qui feront surgir son alter ego diabolique : Cruella.

Une Cruella punk et rebelle, bercée par les hymnes rock de Blondie, des Doors ou encore des Clash...– Emma Raposo

Le personnage de Cruella, initialement créé par Dodie Smith dans le roman «Les 101 dalmatiens» en 1956, s’est déjà vu adapté à plusieurs reprises sur grand écran. La première adaptation sans doute encore dans tous les esprits est celle du dessin animé Disney, suivie de celle du film éponyme en 1996 et sa suite «Les 102 dalmatiens» en 2001. Cette année, c’est une Cruella punk et rebelle, bercée par les hymnes rock de Blondie, des Doors ou encore des Clash, que l’on découvre dans sa jeunesse, du berceau à ses années d’écolière turbulente, en passant par son éclosion en tant que jeune styliste talentueuse et anticonformiste. Née Estella, la môme a toujours tenté de refouler ses instincts de mioche «badass», mais chassez le naturel, il revient au galop. Au contact de la très puissante et sans pitié baronne Von Hellman, la jeune femme ne peut contenir plus longtemps cette force cinglante et inavouable qui sommeille en elle : Cruella est née !

«Cruella» - Cruella d’Enfer est bel et bien de retour
Paul Walter Hauser, Joel Fry et Emma Stone dans «Cruella» © Disney

Et qui mieux qu’Emma Stone pour se glisser dans la peau de la tonitruante Cruella ? L’actrice américaine avait certes interprété des rôles intéressants dans des séries et films tels que la production Netflix «Maniac» ou «La Favorite» de Yórgos Lánthimos, mais s’était faite relativement discrète depuis sa consécration pour son rôle dans «La La Land». Elle renoue magistralement avec le grand divertissement dans ce film réalisé par l’Australien Craig Gillepsie et offre au personnage de Cruella une nouvelle dimension, plus nuancée, tourmentée et nostalgique. Face à elle une autre Emma, Emma Thompson, qui incarne l’exécrable baronne, cousine éloignée du «Diable s’habille en Prada». À elles deux, les actrices forment un duo terriblement efficace et délicieusement maléfique, complètement hilarant par moments, et rivalisent de savoir-faire dans le petit jeu « qui de nous deux sera la plus garce »?

Un spectacle visuel explosif de 2h20...– Emma Raposo

On pourrait reprocher au scénario de Dana Fox et Tony McNamara de ne pas éviter quelques écueils classiques du genre en demeurant un peu prévisible et de manquer d’une originalité exubérante, mais au diable les considérations de ce type ! «Cruella» est un vrai bon divertissement, drôle et malicieux, qui en met plein les rétines. Des costumes somptueux, des maquillages sublimes, des décors grandioses, une bande-son jouissive et des prises de vues remarquables font de ce film un spectacle visuel explosif de 2h20 à voir absolument sur grand écran !

4/5 ★

«Cruella» est à découvrir dès le 26 mai au cinéma.

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