Review15. Mai 2020

Netflix: «White Lines» - Nuits meurtrières à Ibiza par le réalisateur de «La casa de papel»

Netflix: «White Lines» - Nuits meurtrières à Ibiza par le réalisateur de «La casa de papel»
© Netflix / Des Willie

Une sœur se charge d'enquêter sur la mort mystérieuse de son frère disparu 20 ans plus tôt à Ibiza. Voilà le nouveau projet d’Álex Pina, réalisateur emblématique de la série «La casa de papel». Sa nouvelle série «White Lines» est à découvrir dès aujourd’hui sur Netflix.

Il y a 20 ans, Axel Collins (Tom Rhys Harries) avait un rêve, celui de fuir son Manchester natal avec sa sœur et ses amis pour devenir DJ à Ibiza. Là-bas une vie folle furieuse les attend, le succès sera au rendez-vous, mais un jour Axel disparaît, un voyage en Inde dira-t-on. Et deux décennies plus tard, sa sœur Zoe Walker (Laura Haddock), aujourd'hui libraire et mariée, apprendra par téléphone que l’on vient de retrouver le corps de son frère momifié au milieu du désert sous le soleil d’Alméria. Dès lors Zoe entend bien faire la lumière sur le meurtre de son frère et se retrouve plongée dans le milieu de la pègre à Ibiza, renouant au passage avec d’anciennes connaissances, elles, restées à Ibiza.

Le jeune Axel est sa clique autrefois à Ibiza.
Le jeune Axel est sa clique autrefois à Ibiza. © Netflix / Des Willie

Après le carton international sur Netflix de sa célèbre série «La casa de papel», son showrunner Álex Pina signe avec «White Lines» une nouvelle série à tiroirs. Sur 10 épisodes, d’environ 50 minutes, «White Lines» ravira les amateurs de “whodunit”, une sombre affaire de petits meurtres entre amis au milieu des clubs, de la drogue et d’une riche famille des Baléares; le corps a été découvert sur leurs terres... Mais qui diable a bien pu assassiner le DJ british si prometteur? Un delirium idyllique, sorte de métaphore d’une innocence éternelle, Ibiza contraste avec les arcanes d’une peine insondable, Zoe aura fait son deuil sur un tapis de mensonges, pensant que son frère l’avait abandonnée.

«White Lines» ravira les amateurs de “whodunit”...– Theo Metais

Laura Haddock, aperçue chez Michael Bay dans «Transformers 5: The Last Knight», incarne cette sœur en détresse et aux portes de découvrir enfin ce qui est véritablement arrivé à son frère, elle dont le propre père lui a caché la vérité pour ne pas infuser sa dépression. Sur les traces de son frère et de retour à Ibiza, elle retrouve Marcus (Daniel Mays, croisé dans «Rogue One» et «1917»), l’ancien meilleur ami d’Alex resté au pays, aujourd’hui père, DJ crapuleux de 44 ans, dealer et endetté jusqu’à la moelle. Le corps d’Alex a été retrouvé et toute une fourmilière se met en place pour finalement découvrir l’auteur du meurtre. L’ancien clan des protégés de son frère devient même suspect et cette richissime famille aussi, à la tête des casinos de l’île et des cartels de drogues. Il semble qu’Alex ait trempé dans un nid de crabes.

Marcus en plein bavardage avec quelques dealers de l'île.
Marcus en plein bavardage avec quelques dealers de l'île. © Netflix / Des Willie

Orgies, cocaïne et musique electro, après visionnage des deux premiers épisodes pour les besoins de cet article, «White Lines» laisse présager d’un socle scénaristique bien établi pour déballer un thriller qui finalement se déguste allègrement. Pas sûr que les acteurs ne soient ici à leur meilleur et il manquera sans doute une cinématographie plus léchée pour réellement convaincre, or Álex Pina nous drague assez tôt dans son intrigue et propose un divertissement tendrement léger. Et à l’heure du déconfinement, «White Lines» pourrait même avoir des airs de vacances bienvenues.

En bref!

Sous la coupe du réalisateur de «La casa de papel», «White Lines» dévoile un thriller léger et appétissant. Rien de bien révolutionnaire ici, mais la promesse d’une échappée divertissante.

3/5 ★

«White Lines» est à découvrir dès aujourd'hui sur Netflix.

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