Article22. Februar 2021

Les plus beaux décollages vers l’espace du cinéma

Les plus beaux décollages vers l’espace du cinéma

Depuis les débuts du septième art, les cinéastes n’ont cessé d’être fascinés par l’espace. Mystérieux, envoûtant, mais surtout très dangereux, l’univers qui nous entoure promet des émotions fortes sur grand écran. Parmi les moments marquants des films explorant cette thématique, il y a bien sûr les décollages, des scènes puissantes et souvent synonymes de début d’un long et périlleux voyage vers l’immensité. Revenons justement sur quelques-uns des plus emblématiques décollages du cinéma.

1 - «First Man» - (2018)

La scène d’ouverture du long-métrage de Damien Chazelle est d’une rare intensité. Dès les premiers instants, on se retrouve complètement immergé aux côtés de Neil Armstrong (impeccable Ryan Gosling) dans l’avion fusée X-15 qui tutoie les limites de l’atmosphère terrestre. Lorsqu’il franchit la couche atmosphérique et que le ciel se durcit, laissant uniquement une ligne bleue apparaître, le regard de Ryan Gosling en dit long sur les rêves d’échappatoire du futur astronaute américain. Seules les quelques notes de la partition du compositeur Justin Hurwitz qui accompagnent Armstrong témoignent de l’étrange sérénité qui règne là-haut avant que la descente ne soit plus périlleuse. Et puis bien sûr, la scène du décollage de la navette Apollo 11, qui arrive aux trois-quarts du film, rappelle la première et vaut, elle-aussi, le détour.

2 - «Apollo 13» - (1995)

Houston nous n’avons pas encore de problème! Car oui, tout semble sourire aux astronautes qui s’apprêtent à se rendre sur la Lune pour la troisième fois dans l’histoire de l’humanité dans ce film de Ron Howard. La scène du décollage de la navette mélange parfaitement la tension et l’excitation qui habitent les astronautes. Les familles encouragent leurs hommes de loin, tandis que le centre de contrôle de la Nasa surveille attentivement les données envoyées par la fusée. Comme dans les autres extraits de cette liste, la musique joue un rôle essentiel et celle de James Horner renforce le caractère épique de la scène.

3 - «Interstellar» - (2014)

La scène de décollage depuis la Terre n’est peut-être pas la plus marquante du film d’un point de vue visuel, mais elle contient une grande charge émotionnelle. C’est en effet durant ces quelques secondes que la vie de la famille de Cooper va changer totalement. Le père de famille (génialissime Matthew McConaughey) laisse derrière lui ses enfants, après des adieux déchirants. Le décompte vers les cieux commence alors que Cooper vérifie une dernière fois que Murph, sa fille, ne se cache pas sous le siège passager de sa voiture. Une poignée de plans de la navette qui décolle, sublimés par la puissance des notes d’Hans Zimmer, suffit à Christopher Nolan pour nous montrer l’importance de cette mission qui durera plusieurs décennies.

Plus d'informations sur «Interstellar».

4 - «Armageddon» - (1998)

C’est avec les mots du Président des États-Unis en fond sonore que la fine équipe composée d’astronautes et de spécialistes en forage s’apprête à embarquer pour une périlleuse mission: empêcher un gigantesque astéroïde de détruire la Terre. Le réalisateur Michael Bay insiste sur le caractère héroïque de ces hommes en les faisant avancer au ralenti, applaudis par les spectateurs et les journalistes venus assister au décollage. Difficile de faire plus patriotique! Puis ce ne sont pas une, mais bien deux navettes qui s’envolent presque en simultané, avec la musique épique de Trevor Rabin. Bruce Willis et Ben Affleck semblent plutôt confiants, mais ce n’est que le début!

5 - «Seul sur Mars» - (2015)

Contrairement aux autres films de cette liste, le décollage ne se fait pas ici depuis la Terre, mais depuis Mars! Alors que Mark Watney (excellent Matt Damon) avait été abandonné sur la planète rouge par ses coéquipiers, l’astronaute américain a dû puiser dans ses dernières ressources pour se rendre vers la fusée qui doit lui permettre de rejoindre le vaisseau de ses camarades. Épuisé physiquement et moralement, Mark sait qu’il s’agit de sa dernière chance. La tension est à son comble, tandis que le décollage est retransmis en direct sur les écrans du monde entier. Mais si quitter Mars ne semble pas si compliqué (en même temps, l’astronaute a réussi à y faire pousser des patates), rattraper son équipe en plein vol le sera beaucoup plus.

6 - «Le Voyage dans la Lune» - (1902)

Comment parler de voyage dans l’espace sans mentionner le tout premier décollage du cinéma? Dans ce film de George Méliès qui date de 1902, ce n’est pas une navette qui s’envole vers la Lune, mais un énorme obus, propulsé par une sorte de canon, avec six savants à l’intérieur. La Lune se rapproche alors doucement et l’on voit un visage apparaître. L’obus finit par s’écraser dans l’œil de l’astre, constituant l’un des plans les plus célèbres de toute l’histoire du cinéma. Inventif et révolutionnaire, ce court-métrage posera les bases des œuvres de science-fiction qui marqueront l’histoire du septième art.

7 - «Les figures de l'ombre» - (2016)

Pour une fois, l’intérêt ne réside pas vraiment dans le décollage propre de la fusée, mais bien de ce qu’il se passe dans la salle de contrôle. Faisant écho au premier décollage du film de Theodore Melfi, l’une des dernières scènes voit la scientifique Katherine Johnson (merveilleusement interprétée par Taraji P. Henson) participer directement au lancement, alors qu’elle les regardait auparavant depuis son salon. Le long-métrage met ainsi en lumière le rôle crucial qu’a joué la scientifique américaine dans les projets de la NASA et sa présence aux côtés des hommes blancs est plus que symbolique.

8 - «Wall-E» - (2008)

Alors que le petit robot censé nettoyer la Terre est tombé éperdument amoureux d’EVE, dont la mission était de confirmer que la vie était à nouveau possible sur la planète bleue, il voit son amie emmenée par une énorme fusée venue la rechercher. Wall-E entame alors une course pour atteindre le vaisseau en criant le nom de sa bien-aimée. S’accrochant de toutes ses forces à la navette, il quitte ainsi la Terre sous les yeux médusés de son ami le cafard. C’est avec une certaine mélancolie que le gentil robot voit sa maison s’éloigner peu à peu, mais le jeu en vaudra la chandelle.

9 - «Premier Contact» - (2016)

Finissons cette série en beauté avec un décollage un peu particulier: celui des vaisseaux des entités extraterrestres venues apporter un message sur Terre. Après de nombreux essais, Louise Banks (extraordinaire Amy Adams) est enfin parvenue à entrer en communication avec ces étranges aliens. Une fois leur but atteint, ces derniers repartent dans leurs vaisseaux en forme de longues et immenses coques, que le réalisateur Denis Villeneuve a parfaitement su exploiter sur un plan visuel, en jouant notamment sans cesse sur les rapports de grandeur. Le départ de ces extraterrestres changera la vie de Louise pour toujours, comme en témoigne la dernière scène calquée sur le sublime morceau «On the Nature of Daylight» de Max Richter.

BONUS - «2001: L'odyssée de l'espace» - (1968)

Ce n’est pas un décollage en tant que tel, mais il serait bien dommage de ne pas citer l’une des plus célèbres scènes du cinéma: celle du fameux os jeté par un singe qui devient un satellite en gravitation dans l’espace dans le plan suivant. Cette transition subtile permet à la fois à Stanley Kubrick de changer de décor, tout en y évoquant l’évolution humaine qui s’est déroulée sur des millions d’années. Elle introduit également la scène de la valse des vaisseaux avec le «Beau Danube bleu» de Johann Strauss en fond sonore. Un moment mythique qui a inspiré de nombreux cinéastes: «First Man» contient notamment une valse composée par Justin Hurwitz qui accompagne l’amarrage entre deux vaisseaux.

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