Kritik8. Februar 2019

«The Kindness of Strangers» - Trop-plein de guimauve en ouverture de la Berlinale

«The Kindness of Strangers» - Trop-plein de guimauve en ouverture de la Berlinale
© Per Arnesen - The Kindness of Strangers

Alors que la 69ème édition de la Berlinale débutait hier, la réalisatrice Lone Scherfig présentait son nouveau long-métrage «The Kindness of Strangers» en ouverture du festival. Et les festivités berlinoises démarrent très lentement ...

(Berlinale 2019) - Pour protéger ses enfants des accès de violence de leur père, la jeune Clara (Zoe Kazan) quitte le foyer et s’enfuit vers New-York avec ses deux enfants. Destins croisés à Manhattan, dans son périple, cette jeune mère fera la rencontre d’une mosaïque de personnages, tous au carrefour de leurs existences, en proie à la détresse. Pourtant, la providence en métropole leur réserve quelques surprises.

Le manque de nuance laisse s’évaporer la moindre tension dramatique ...

D’une grande paresse, The Kindness of Strangers rappellera pourtant et par (faibles) à-coups, le destin de Hayley Squires et ses bambins dans I, Daniel Blake du magistral Ken Loach. Sans doute y avait-il d’autres alternatives avant de se vautrer dans la guimauve et ce sans le moindre complexe puisque sous couvert d’une histoire simple à but réconfortant (en réalité très moralisatrice). Aussi brillants soient les acteurs dans d’autres productions, ici le casting charrie avec peine un scénario sans strate (écrit par Lone Scherfig); sauf peut-être Bill Nighy qui perce et décroche de l’humour, ou encore Caleb Landry Jones. Et pourtant, ces destins croisés en vue éclatée nous laisseront indifférents ...

Lone Scherfig accompagnée par Zoe Kazan (The Ballad of Buster Scruggs), pointait pourtant un beau et délicat sujet, celui de ces mères en exode (ou peut-être le joli personnage de Andrea Riseborough). Mais le manque de nuance laisse s’évaporer la moindre tension dramatique. À tort (on l'espère), il se dégage l’impression d’une observation légère et bourgeoise. Quasi impardonnable, depuis The Riot Club, nous savions la réalisatrice capable d’endosser une critique plus acerbe. Mais The Kindness of Strangers sera d’une platitude déconcertante.

2/5 ★

Plus d'informations sur The Kindness of Strangers.

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