Kritik9. Oktober 2020

Netflix: «Spuk in Bly Manor» - Manoir des tourments passés

Netflix: «Spuk in Bly Manor» - Manoir des tourments passés
© Netflix

Retour dans l’épouvante élégante de Mike Flanagan. Après «The Haunting of Hill House», cette nouvelle création souffle ce même vent d’effroi, même si un poil moins convaincante que le carton de 2018.

Un dîner de mariage qui glisse vers des histoires de fantômes. Une en particulier: celle de Dani Clayton (Victoria Pedretti), 20 ans auparavant, en 1987. Une fille au pair américaine fraîchement débarquée à Londres. C’est dans la campagne anglaise que l’ancienne enseignante trouve un job. Une opportunité pour elle, pour laisser derrière elle un passé que l’on sent compliqué. Mais difficile de fuir son passé quand le présent vous hante.

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Une grande bâtisse et des enfants (Flora et Miles) qui semblent parfaitement splendides. La place semble bénie des dieux. Et d’un claquement de doigts, les petits anges se changent en monstres énervants. Aussi fugaces que les ombres inquiétantes qui se fondent dans le décor et la pénombre, les démons du passé refont surface, malveillants qui sont. Un coin, une silhouette ombragée dans ce vieux Manoir de Bly. Le trouble est de mise. Dani n’est pas prête pour ce qui l’attend. C’est l’oncle, Henry Wingrave (Henry Thomas) qui, sur le comptoir du bar, explique que le manoir dégage quelque chose de malsain. Une superstition que tout le monde redoute. Mais la mort, elle, est bien réelle. Les histoires vont bon train, surtout à propos de Rebecca (Tahirah Sharif), la précédente gouvernante. Disparue de la circulation.

Mike Flanagan, nouveau chouchou du genre horrifique...– Sven Papaux

Dani aussi traîne quelque chose derrière elle. Elle recouvre les miroirs méticuleusement, évitant soigneusement de croiser son reflet à la moindre glace érigée devant elle. L’héritage d’un passé, venu d’Amérique se cognant à celui de la campagne anglaise, dans un même manoir recouvert de miasmes fétides. Ce que Mike Flanagan, nouveau chouchou du genre horrifique, synthétise à merveille, toujours avec sa patte old-school, léchée. Sa narration, assez lente, cherchant à libérer une histoire tentaculaire a de quoi légèrement nous ennuyer dans sa première partie. En comparaisons avec «The Haunting of Hill House», il faut s’armer de patience avant d’entrer dans le vif du sujet. Cette puissance émotionnelle dévastatrice avant d’être une pure série horrifique, Flanagan peine à l’embrasser, mais persiste habilement dans une histoire anthologique, laissant les esprits malveillants ondulant dans la nuit.

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«The Haunting of Bly Manor» est un défi esthétique, un travail minutieux sur un suspens latent, grimpant progressivement et débloquant un tournant brutal à l’approche du dénouement. Une série riche en défis, laissant nos cerveaux divaguer alors que les lumières s’éteignent. L’objectif traînant dans les longs couloirs, les pièces ouvrent une délicate brèche vers une histoire enfouie. Les tourments comme terreurs nocturnes Non-exempte de 2-3 faiblesses, comme cette erreur de ne pas avoir plus compacté le récit, ce nouvel opus horrifique Netflix exerce une belle étreinte dramatico-intime.

4/5 ★

Disponible dès aujourd'hui sur Netflix.

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